Les étudiants en Master I et II de la promotion 2010, 2011, 2012, 2013 de la Faculté des Sciences juridiques et politiques de l’UCAD, ne savent plus où mettre la tête.
En effet, selon ces étudiants, la Faculté leur réclame une somme de 650.000 francs CFA pour soutenir un mémoire.
A l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), les étudiants en Master I et II de la promotion 2010, 2011, 2012, 2013 de la Faculté des Sciences juridiques et politiques, ne sont pas encore au bout de leurs peines. «Il se trouve que cette promotion a terminé ses cours, cela fait presque 2 ans, mais on ne parvient pas à terminer nos mémoires, parce qu’on nous demande de payer 650.000 francs CFA. Ce que nous avons toujours contesté auprès des autorités, a, d’emblée, déclaré Bilaly Keïta, étudiant en Master II, contentieux des affaires.
Du haut du hall de ladite Faculté de Droit où ils ont exprimé leur courroux devant la presse, hier, Bilaly Keïta d’ajouter : «La majeur partie de ces étudiants en Master I et en Master II ont perdu leurs bourses, compte tenu de ces retards. Et si on fait le cumul, ils ont perdu 2,5 millions de francs CFA, chacun. Quand on a rencontré le directeur des Bourses, il a dit qu’ils sont au courant de tout ce qui se passe à la Faculté. Mais le problème, c’est que jusqu’à présent, ils n’ont pas diligenté une enquête ou bien ne se sont pas déplacés pour savoir si ces étudiants-là sont des professionnels, ou même demander à ces étudiants-là qui n’ont pas de sources de revenus».
150 étudiants en Master, en position de «cartouche»
Dans son long réquisitoire, Bilaly Keïta a fustigé la démarche de l’administration de la Faculté qui les expose en situation de «cartouche». «Certains résultats sont sortis, mais nous sommes découragés, parce que certains pensent qu’ils vont «cartoucher», alors qu’ils sont en Master 1 et II. Nous sommes presque 150 étudiants ; c’est faramineux que ces étudiants quittent la Faculté sans avoir leurs diplômes. Il faut qu’ils revoient la situation, essayé de reconsidérer leurs positions pour que les étudiants puissent partir sans problèmes», a réclamé le porte-parole de ces étudiants.
Aussi, il a relevé que la Faculté demande à certains étudiants de verser la somme de 50.000 francs CFA à nouveau, parce qu’ils doivent reprendre quelques matières du Master I. «Un étudiant qui est régulièrement inscrit dans une Faculté, on ne doit pas lui demander de verser encore une somme. Ces 50.000 francs CFA ont été perçus sans base légale. C’est injuste ! Il ne faut pas que la Faculté ait cette habitude de faire cela», a dénoncé Bilaly Keïta.
«Nous attendons une enquête pour brandir les preuves»
Ne sachant plus où mettre la tête, ces étudiants dans la tourmente, ont lancé un cri de cœur à l’endroit des autorités. «Certains ont écrit leurs mémoires, d’autres, non, parce qu’ils n’ont pas les moyens, ils n’ont pas les moyens de se déplacer alors qu’on les traite comme des professionnels et ils ne travaillent pas», a relevé le porte-parole.
«Nous avons des preuves, parce que les certificats d’inscription délivrés par l’administration, dans les bordereaux de banque, on nous demande de verser l’argent à la SGBS, alors que l’Etat a signé une convention avec ECOBANK. Nous attendons une enquête pour brandir les preuves. Comment des étudiants qui ne travaillent pas, sont pris comme des professionnels ? Cela ne doit pas être le cas dans un seul Master où certains payent et d’autres, non», a conclu M. Keïta.
Voxpop