La deuxième ville du pays est depuis plusieurs mois maintenant le principal front de Syrie. Les quartiers orientaux d’Alep contrôlés par les rebelles sont de nouveau bombardés depuis le début de cette semaine. L’aviation syrienne et les avions de combat russes ont plus que jamais intensifié leurs frappes.
Depuis mardi, les bombardements sont presque ininterrompus à Alep. Lorsque les chasseurs bombardiers russes et syriens retrouvent leur base après avoir mené des raids contre les quartiers rebelles, ce sont les hélicoptères de l’armée gouvernementale qui prennent le relais.
Ils larguent des barils d’explosif. Une arme destructrice avec un niveau de précision quasi nul. Ces barils s’abattent aussi bien sur les positions rebelles que sur les habitations civiles.
Les quartiers est d’Alep sont aussi pilonnés. Au sol, l’artillerie de Bachar el-Assad est en action. Le bruit est terrifiant.
Selon un militant de l’opposition contacté par RFI à Alep, toutes les cinq minutes ce sont jusqu’à 40 missiles et roquettes qui détruisent en partie des bâtiments dans les quartiers orientaux. « Il y a des dizaines de frappes aériennes et différentes sortes d’armements sont utilisées. Les avions de guerre lancent des bombes anti-bunkers mais aussi des bombes à vide qui créent des ondes de choc. Les hélicoptères larguent également des barils d’explosifs. Sans parler des centaines d’obus et de roquettes qui s’abattent sur les quartiers civils. Ce sont des carnages qui sont commis dans la ville d’Alep. Les hôpitaux sont toujours ciblés, une maternité a été touchée ce vendredi. C’est la maternité el-Hakim dans le quartier de Hanano. Encore une fois c’est un hôpital qui est désormais détruit et donc mis hors de fonction. Dans la périphérie d’Alep c’est le village Yaqed qui a été violemment bombardé. Plusieurs frappes aériennes y ont été menées. Ce vendredi il y a eu de nombreux morts, 75 personnes ont été tuées dans les quartiers d’Alep assiégés. »
A l’ouest, dans les zones tenues par le gouvernement, les civils ne sont pas non plus épargnés. Les rebelles procèdent également à des tirs d’obus parfois aléatoires.
Le directeur des Casques blancs, les secouristes bénévoles, dans l’un des quartiers rebelles d’Alep, affirme n’avoir « jamais entendu des bombardements d’artillerie aussi intenses » dans la ville. Ses hommes ne peuvent même plus intervenir à cause de l’intensification des frappes.
rfi