Lutte contre les inondations dans 10 communes de la région de Dakar Le Genre, aspect à intégrer pour promouvoir la résilience
Comment associer la résilience et le genre dans les interventions face aux inondations, et comment harmoniser également les positions pour avoir le même niveau de compréhension des deux concepts ? C’est l’objectif de cet atelier de partage organisé par le projet ‘Vivre avec l’Eau’’, organisation dont le but est d’améliorer le cadre de vie et de renforcer la résilience aux inondations de 920 000 vivant dans 10 communes de Dakar. Le Projet ‘’Vivre avec l’Eau’’ intervient dans l’amélioration du cadre de vie en procédant au renforcement de la résilience aux inondations. Il est mis en œuvre par un consortium de huit partenaires et placé sous la responsabilité du Consortium pour la recherche économique et sociale (CRES). « Cet atelier est le premier d’une série de formations qui entrent dans le cadre de la volonté du projet ‘’Vivre avec l’eau’’ d’inscrire dans ses référents structurants de base, l’intégration transversale du genre dans toutes ses actions et activités’’, a déclaré Mamadou Diassé, le directeur technique du projet. Selon lui, le projet fait partie du programme BRACED, financé par le gouvernement britannique à travers ses services de coopération internationale (DFID) et mis sous la responsabilité du CRES. L’intégration du Genre dans la lutte contre les inondations reste alors un vœu pieux, et donc, il s’agit de redéfinir les contours de la dimension femme dans les activités du projet. Cet atelier regroupe tous les partenaires du CRES, organe chargé de la mise en œuvre dudit projet et il est animé par des consultants de renommée internationale. Pour Madjiguène Cissé, coordinatrice du réseau des femmes pour le développement durable en Afrique (Resdaf) : « Nous avons été choisies pour travailler sur cette question du genre avant le projet ‘’Vivre avec l’eau’’ qui est un grand projet de gestion des problèmes des inondations, avec comme objectif principal le renforcement des capacités des populations sur les résiliences à ce fléau. Dans le cadre de ce projet Britannique, le Resdaf agit dans trois composantes principales. En plus du renforcement des capacités, il y a la participation communautaire et la prise en compte de la dimension genre dans toutes les activités du projet. Quand on parle de gestion des inondations, on ne peut pas ne pas parler des femmes et donc on ne peut parler de projet de gestion intégrée des inondations sans leur implication. Elles ne doivent être laissées en rade, car elles sont au début et à la fin de tout processus aux niveaux local, départemental et régional ». Mame Diarra Fall, consultante, de soutenir par rapport au thème, qu’ « en cas de choc, endogène comme exogène, la femme est la plus exposée et donc, on doit la préparer à faire face, c’est de la résilience qu’il convient de promouvoir pendant les deux jours ». Cet atelier est le premier d’une série de formations qui entrent dans le cadre de la volonté d’inscrire l’intégration transversale du genre dans toutes ses actions et activités.
Youssouf NDIONGUE et Mohamed WAGUE La Rédaction SENTV.info