Tous les observateurs politiques du Sénégal, de la sous région et du Continent ainsi que les organisations de la société civile et les hommes politiques se demandent pourquoi la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et son Président Macky Sall ne réagissent pas sur la crise gambienne.
Il se passe en Gambie des choses terrifiantes et déplorables à plus d’un titre : des manifestations pacifiques réprimées dans le sang, des opposants torturés, massacrés et “enterrés comme des chiens”, pour paraphraser un leader de l’opposition gambienne. Et le silence de la Cedeao terrifie autant que les exactions commises par le fou de Banjul.
Par ailleurs, le Président de la Cedeao qui se trouve être le président du seul pays au monde ayant une frontière avec la Gambie, n’a encore rien dit alors que son pays vit une crise terrible relative à la fermeture des frontières causée par une décision unilatérale de Yaya Jammeh d’augmenter les prix de la traversée de son territoire par les gros porteurs sénégalais.
Malgré tous ces facteurs qui impactent négativement sur l’économie sénégalaise et sur les droits d’aller et de venir des populations sénégalaises notamment celles du sud du pays, Macky Sall tarde à réagir, laissant à Jammeh la latitude de se pavaner et de faire des déclarations qui frisent le casus belli. Non seulement, il continue le massacre sur ses opposants mais il défie ouvertement Macky Sall et menace même de renvoyer l’ambassadeur du Sénégal à Banjul. Parce qu’il n’aurait pas digéré la manifestation autorisée de l’opposition gambienne à Dakar, vendredi dernier.
Au delà de la crise intérieure gambienne, les protestations des populations du sud du Sénégal et celles des transporteurs qui sont obligés de contourner la Gambie et ou de voir leurs marchandises périssables pourrir en chemin, poussent déjà certains politiques du camp du pouvoir à élever la voix et à se demander ce qu’attend Macky Sall pour régir… Car il est vraiment temps de régler cette crise frontalière qui affecte durement l’économie gambienne et serait en vérité la cause du dépit grandissant des Gambiens protestataires.
Avec senego.com
