Mali : l’ancien responsable de la communication de la présidence écroué après un tweet sur Trump

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SENTV.info – Un ex-conseiller du chef de l’État malien a été inculpé et écroué jeudi après la publication sur le compte officiel de la présidence d’un tweet offensant pour l’administration Trump dans la crise avec l’Iran.

Tiegoum Maïga, ancien responsable de la communication du président Ibrahim Boubacar Keïta, a lui-même admis être à l’origine du pataquès sur les réseaux sociaux. Il a invoqué une « malencontreuse erreur ». La présidence malienne s’est montrée peu disposée à l’indulgence, un responsable qualifiant les faits de « graves ».

Lundi après-midi avait été publié sur le compte Twitter de la présidence un message déplorant que personne n’ait dit « à Trump qu’il a commis une connerie » en ordonnant de tuer le général iranien Qassem Soleimani, dont la mort a fait craindre une guerre entre la République islamique et les États-Unis.

Donald Trump « précarise les fragiles équilibres, menace la paix mondiale et fait des USA un État voyou », renchérissait le tweet, effacé le jour même, mais abondamment reproduit et commenté. La présidence malienne avait indiqué que son compte avait été piraté.

« Regrettable erreur de manipulation »
Tiegoum Maïga s’est dénoncé mardi. Démis de ses fonctions en novembre, il a expliqué qu’il avait conservé l’accès au compte présidentiel, un oubli selon lui. Il s’est servi de ce compte à la place d’un autre sans « aucune volonté de nuisance », a-t-il tweeté sur son compte personnel. Une « malencontreuse » et « regrettable erreur de manipulation », a-t-il dit.

L’ancien responsable de la communication du président a été interpellé mercredi.
Il a ensuite été inculpé « jeudi et mis en prison pour fraude à l’internet et introduction de données nuisibles », a déclaré l’un de ses avocats, Moussa Maïga. Une source judiciaire a confirmé l’information.

« Ce qu’il a fait est grave. Utiliser le compte de la présidence pour véhiculer un message de cette nature peut créer des problèmes entre deux pays », a commenté un responsable de la présidence sous le couvert de l’anonymat. « Il n’avait pas le droit d’utiliser le compte Twitter de la présidence après son départ », a-t-il dit.

Auteur : Jeune Afrique

 

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