Arnaque immobilière à Notto Diobass : des souscripteurs grugés de près de 3 milliards par Scac Afrique

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SENTV.info : Depuis un certain temps, les problèmes fonciers ne cessent de polluer l’atmosphère à Notto Diobass. Les victimes du Groupe Scac Afrique, une société spécialisée dans le domaine de l’habitat social, viennent de lancer un énième cri de cœur après qu’elles ont appris que la décision du ministre-maire Alioune Sarr de désaffecter les terres octroyées à cette Société immobilière qui a empoché près de 3 milliards de souscripteurs de Sénégalais désireux de s’offrir un toit à Notto Diobass ( région de Thiès).

Le 22 décembre 2009, une délibération de 130 hectares a été octroyée à Scac Afrique. Le conseil municipal de Notto l’avait ensuite désaffecté pour réduire l’assiette foncière à 43 ha après que les populations de Mbomboye se sont opposées à la spoliation de leurs terres. La Société immobilière comptait alors sur ces 43 ha pour avoir une parcelle. Le groupe immobilier devait construire sur le site 2 500 villas, des supermarchés, des boutiques, des lieux de culte, des espaces verts, des terrains de sport, en plus de commodités liées à l’édification d’éco-villes, comme le bitumage de 80 km de routes intérieures, l’électrification, la construction de château d’eau et d’un système d’épurage. Deux maisons témoins à étage qui ne seront jamais achevées ont été construites sur le site, rapporte L’Ob.

Le projet connaîtra un coup d’arrêt lorsque la Directrice de l’Urbanisme, Katy Cissé Diallo a sommé le Groupe Scac Afrique qui n’avait pas une autorisation de lotir, de cesser tous les travaux sur le site. Avec les lenteurs et les lourdeurs administratives, le Groupe Scac peinait à trouver un bail. Las d’attendre, des souscripteurs commencent à éxiger le remboursement de leurs cotisations. Salomon Mbutcho aujourd’hui établi au Burkina Faso remboursait certains, mais continuait à encaiser les sous d’autres souscripteurs. Le prix de parcelle de 150m2 qui coutaient 600 000F en 2009 avait augmentait d’année en année pour atteindre 4 800 000F en 2016. Ces victimes abusées par Scac Afrique n’ont plus que leurs yeux pour pleurer.

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