Suite à la volonté de l’Etat de fermer les établissements Yavuz Selim Sénégal Un vaste élan de solidarité se noue à Dakar
Ils sont de tous les corps de métier à montrer leur solidarité à l’école Yavuz Selim suite aux difficultés nées de la décision du Ministre de l’Education Nationale de muter la gestion des établissements Yavuz Selim à la fondation Maarif mise en place par le Président Erdogan. Ils sont donc des avocats, des députés, des syndicalistes d’enseignants et des membres de l’association des parents d’élèves de Yavuz Selim à s’insurger contre cette volte-face de Serigne Mbaye Thiam dont l’arrêté veut simplement dire, selon Assane Dioma Ndiaye, la fermer Yavuz Selim par sa substitution à la fondation susnommée.
Ce qui est convenu désormais d’appeler la forfaiture Erdogan risque de passer difficilement au Sénégal, au regard du vaste élan de solidarité qui se dresse devant cette mesure cautionnée par les pouvoirs publics. Déjà qu’en plein milieu de l’année scolaire, comment prendre une mesure qui vise à interdire à des milliers d’élèves des cours alors qu’ils sont en pleine préparation de leurs examens de premier semestre. Qui plus est, simplement sur la base d’une décision outre atlantique d’un président (ndlr : Erdogan) dont la volonté est une demande d’extradition qui ne dit pas son nom. Inutile de dire que les prolongations d’un coup d’Etat manqué en Turquie se jouent encore au Sénégal. Mais que l’Etat évite aux élèves ces dérapages de politiciens d’ailleurs qui semblent ne point s’intéresser à l’éducation dans notre pays. Des manifestations sont en train d’être organisées à Dakar pour demander que l’on épargne aux jeunes élèves le syndrome d’une année blanche. C’est d’abord une conférence de presse organisée par les parents d’élèves de Yavuz Selim, au cours de laquelle, étaient aperçus des imams, le Président Gningue de la Conférence des Etablissements Privés d’Enseignement Supérieur (Cepes), Madiambal Diagne en sa qualité de représentant de parents d’élèves, le corps professoral, des enseignants, entre autres. Un seul mot d’ordre y était prononcé : Non à la fermeture des établissements Yavuz Selim. Les députés Awa Mbodji et Moustapha Ndiaye semblent ne pas y aller avec le dos de la cuillère. Ils ont tous les deux manifesté leur soutien à l’endroit de Mezut, Directeur de l’école, mais ont déclaré avoir saisi le Ministre des Affaires Etrangères et celui de l’Education Nationale. L’élan de solidarité s’est tissé jusque chez les enseignants du Privé du supérieur dont le Président Gningue pense qu’il convient de protéger les investissements dans l’enseignement privé. Car demain, ça pourrait être le tour de quelques personnes d’entre nous les acteurs évoluant dans le domaine de l’enseignement privé, de voir son business confier à quelqu’une d’autre », alertait le directeur de l’Institut Privé de formation de Gueule Tapée. Mais toujours est-il que c’est le gouvernement sénégalais qui avait partout clamé que Yavuz Selim ne serait pas fermé, mais grande a été la surprise des parents d’élèves, des élèves et du corps enseignant et administratif en apprenant de Serigne Mbaye Thiam que le Ministre de l’intérieur avait pris la décision par un acte réglementaire d’abroger l’arrêté qui autorisait l’association Baskent Egitim à exercer ses activités. Une nouvelle qui est tombée comme un couperet en pleine année scolaire dans un contexte de compositions déjà programmées. Conséquence, les élèves ont psychologiquement traumatisés et leurs parents abasourdis et désorientés.
Youssouf NDIONGUE : La Rédaction SENTV.info