Se disant victimes de stigmatisation au plus sommet de l’Etat Les handicapés courent derrière une audience avec Macky depuis 4 ans
Etre reçu par le Président ou mourir de sa belle mort: Tel est le refrain chanté par les personnes handicapées membres de l’APR. Depuis 2012, les camarades de Cheikh Ndiaye,Mloussa Twachi et Toumani Camara courent, en vain, derrière une audience avec le chef de l’Etat. Mais, jusqu’à ce jour, nul ne peut avancer sur les raisons qui font que les cent demandes d’audience n’ont pas été accordées. Et là, « personne ne peut nous empêcher de croire que nous sommes victimes de stigmatisation au plus haut sommet de l’Etat », consent à dire le président des handicapés républicains.
« Il faut que le président de l’APR sache que nous nous sommes engagés à ses côtés pour l’émergence du Sénégal. Pour preuve, nous avons parcouru, sans moyens et avec une mobilité réduite, l’ensemble du territoire national afin de sensibiliser nos collègues handicapés que nous avions, à travers la personne de Macky, le meilleur candidat pour succéder à Me Wade. Depuis lors, nous nous organisons à chaque activité républicaine et participons à toutes les échéances électorales pour engranger le maximum de voix pour notre parti et la coalition au pouvoir. Mais, toujours, nous réitérons notre demande d’audience qui tarde à connaître une suite favorable. Maintenant, il est temps que l’on sache pourquoi on nous considère comme des sénégalais entièrement à part. C’est stigmatisant ! Tous nos responsables ont été informés de notre désir de croiser avec notre président pour, simplement, lui dire de considérer notre mouvement comme une structure reconnue de l’APR et de procéder à son lancement officiellement. Mais, on n’ose pas penser que ce retard est dû à notre handicap et qu’il y ait gêne de s’asseoir avec nous. A ce rythme, nombreux d’entre nos camarades menacent tout simplement d’aller en grêve de la faim, non pas pour l’audience non accordée, mais juste que nous sommes victimes d’une stigmatisation au plus sommet de l’Etat, et là, on ne pourra jamais vivre avec cette considération-là. Surtout que, présentement, nous sommes en train de nous déployer pour que l’Etat prenne ses responsabilités afin de permettre aux personnes vivant avec un handicap de pouvoir s’inscrire pour l’obtention de leur carte d’identité biométrique, en mettant en place une commission spéciale dédiée aux personnes à mobilité réduite. Même si, par ailleurs, nous ne pouvons pas nous féliciter du discours de haute facture que le chef de l’Etat a prononcé le 31 décembre.
Youssouf NDIONGUE : La Rédaction SENTV.info