Le président de la République Macky Sall et quelque uns de ses collègues chef d’Etat ont dans une tribune signée par 150 personnalités, plaidé pour l’accessibilité à tous du vaccin contre la Covid-19. L’Union européenne a indiqué qu’il va soutenir cet appel. Son ambassadrice auprès de la République du Sénégal, Irène Mingasson qui était l’invitée du Jury du dimanche (JDD) de Iradio, estime que c’est louable. «C’est une tribune qui s’attache à un appel de l’Oms (Organisation mondiale de la santé) avec une série de personnalités du monde de la recherche, des intellectuels, des politiques, et des Institutions internationales, pour dire (que) pour agir comme nous devons le faire, et à tous les niveaux, pour combattre un virus qui nous touche tous, il faut qu’en ce qui concerne les moyens de réponse que nous mettons en commun, des stratégies de recherche de solutions, nous travaillons ensemble», souligne-t-elle. Et de poursuivre : «Aucun État ne peut gérer cette situation tout seul, aucun continent même. Donc, l’Ue est très en faveur de ce langage qui est un appel à la coopération. Au niveau multilatéral, nous soutenons d’ailleurs très fortement l’Oms, à cet effet. Bien sûr, nous allons être tranquille le jour où nous trouverons un vaccin, c’est certain». La diplomate de l’Ue affirme que le 4 mai, s’est tenu une conférence de réponse globale sous l’égide de l’Ue, le G20, le Royaume-Uni et d’autres partenaires, pour lancer un téléthon pour trouver les moyens de financer la recherche pour davantage de capacités de diagnostic et de test et surtout pour la recherche d’un vaccin accessible à tous : cela veut dire qu’il doit être accessible en termes d’accessibilité économique et financière, et une accessibilité en termes de (disponibilité géographique). «Ce sont des appels qui sont presque concomitants à la fois un appel à la volonté politique, aux bonnes volontés des chercheurs, des industriels de contribuer à la découverte de ce vaccin. Mais aussi un appel à tous ceux qui, comme l’Ue, peuvent contribuer à trouver ce vaccin», indique-t-elle.
La représentante de l’Ue a apprécié aussi la gestion de la maladie par le Sénégal. «Ce que nous avons vu c’est que des mesures ont été prises très vite. C’était intéressant parce qu’on regarde la manière dont les choses ont été gérées en Europe, où les choses ont démarré quelques semaines avant. Ce qui est frappant et remarquable, au Sénégal comme d’ailleurs dans d’autres pays voisins, c’est la rapidité et la fermeté des réactions dont la fermeture de l’espace aérien. C’est certainement des choses à saluer, ça a été pris au sérieux immédiatement, avec un certain nombre de mesures pour ralentir les effets de propagation du virus à l’intérieur du pays», apprécie-t-elle.
Sur un autre registre, la diplomate n’a pas apprécié la décision du Président Américain de suspendre l’aide de son pays à l’Oms estimée à 500 millions de dollars par an. Mais elle précise que son institution fait partie des grands contributeurs de l’organisme. «Sur les 7,5 milliards d’euros pour cette recherche, 7,4 milliards ont été obtenus dont plus de 2,2 milliards promis par l’Ue, et certains de ces États membres mais ça continue. Nous sommes tous soumis à un test, au niveau des gouvernements, des organisations internationales, des systèmes nationaux et de la manière de coordonner, par cette pandémie qui est totalement inédite. Cela vaut pour l’Oms naturellement», indique-t-elle. Mme Irène Mingasson laissé entendre aussi que dès le début de la crise, début février, l’Ue a décidé d’ajouter à sa contribution régulière un montant de l’ordre de 115 millions d’euros pour permettre à l’Oms de monter en gamme dans ses activités de réponse à la crise.
Walfnet