Adama Barrow, le président élu de Gambie, s’apprête à participer au sommet Afrique France de Bamako. C’est le dernier développement de la médiation de la Cédéao à Banjul pour convaincre le président sortant gambien Yahya Jammeh de quitter le pouvoir. C’est le principal résultat pour le moment de la médiation de la Cédéao : Adama Barrow a quitté la Gambie vendredi soir, direction Bamako, et ce en compagnie du président du Nigeria, Muhammadu Buhari, venu tenter de trouver une issue à la crise électorale gambienne. L’objectif est de poursuivre les discussions avec la trentaine de chefs d’Etat et de gouvernement africains qui sont réunis en sommet au Mali.
Car à Banjul, les discussions n’ont pas abouti. Pendant plusieurs heures, le président du Nigeria mais aussi la Libérienne Ellen Johnson Sirleaf et l’ex-chef de l’Etat ghanéen John Dramani Mahama ont rencontré les deux parties, mais n’ont pas réussi à convaincre Yahya Jammeh a quitté le pouvoir.
Convaincre Yahya Jammeh de quitter le pouvoir pacifiquement
La Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest va poursuivre ses efforts pour un transfert pacifique du pouvoir, a affirmé le ministre des Affaires étrangères nigérian.
Le but de cette médiation est de convaincre Yahya Jammeh de quitter le pouvoir pacifiquement le 18 janvier au soir, date de la fin de son mandat. La Cédéao lui a déjà fait plusieurs offres. Parmi elles figure l’asile politique au Nigeria. Mais jusque-là, « aucune proposition n’a été acceptée », rappelle une source proche du dossier.
Ce sont là les derniers efforts de discussion de la médiation. Les échéances se resserrent. Le président élu, Adama Barrow, entend bien prêter serment le 19 janvier.
L’Union africaine somme Yahya Jammeh de quitter le pouvoir. Réuni ce vendredi à Addis Abeba, le Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA a indiqué qu’ « à compter du 19 janvier, elle cessera de reconnaître Yahya Jammeh comme étant le président légitime ». L’UA soutient fortement la médiation menée par la Cédéao pour dénouer cette crise.
RFI