Le leader de SOS Racismo, Mamadou Ba, d’origine sénégalaise, est visé sur les réseaux sociaux pour son silence sur les incidents ayant opposé, dimanche dernier, des éléments de deux communautés minoritaires, noire et gitane, dans le quartier de Cucena à Paio Pires, municipalité de Seixal. Mais, il a rompu le silence, rapporte rr.sapo.pt, visité par senego.
Lorsqu’on lui a demandé pourquoi il n’a pas commenté les incidents, il a répondu qu’il ne “pénétrera pas dans ce bourbier, car l’extrême droite veut profiter de cet incident pour créer de l’animosité parmi les communautés noire et gitane”.
Mamadou Bâ accuse l’extrême droite
“Avez-vous remarqué que les personnes qui m’accusent sur les réseaux sociaux de ne pas avoir réagi sont les mêmes qui m’ont critiqué pour avoir défendu les populations noires du quartier jamaïcain ? La plupart des réactions sur les réseaux sociaux que j’ai vues, et que j’ai montrées, viennent de l’extrême droite. Et il est même curieux et ridicule que l’extrême droite devienne le défenseur des communautés noires, alors qu’elle est la première à les anéantir”.
Origine des tirs groupés de l’extrême droite
Mamadou Ba rejette la violence de dimanche dernier, lorsqu’un désaccord entre des éléments des deux communautés a abouti à un résultat tragique : un mort – un homme de 35 ans – et un blessé grave, 50 ans.
L’incident fait l’objet d’une enquête de la police judiciaire. leader du mouvement SOS Racismo demande justice, bien qu’il reconnaisse ne pas savoir “si c’est un crime raciste”.
“Mais c’est un fait acquis et accepté que si quelqu’un a commis un crime, quelle que soit la couleur de sa peau, il doit en répondre”, ajoute-t-il.
Un appel à l’apaisement
Le leader de SOS racisme admet que l’incident de dimanche dernier “laisse toujours une trace” et lance donc l’appel “aux communautés noire et gitane” dans le sens où “elles ne peuvent pas devenir des ennemis mutuels, car s’il y a des communautés qui sont harcelées par la discrimination, ce sont bien ces deux-là. à travers l’histoire. dans notre pays”,
“Tout comme les communautés ne peuvent pas appliquer elles-mêmes à la société majoritaire la violence dont elles se plaignent”, ajoute M. Ba.
Un type qui empêche de tourner rond
Pour mémoire, le Sénégalais de Portugal a souvent eu maille à partir avec les policiers ou la justice dans la protection des minorités. Témoin, ce post de 2019, sur sa page Facebook après une intervention de la police dans le quartier de Seixal à Quinta do Jamaica, dans lequel il appelle la PSP “la merde des flics”.
“Je ne regrette aucune des responsabilités que j’ai assumées dans la lutte contre le racisme”, avait-il écrit.