La gendarmerie nationale donne sa version sur les échauffourées survenues à Cap Skirring. En effet, elle explique que samedi dernier, une partie de la population de la commune de Cap-Skiring avait organisé une manifestation publique. Manifestation qui, dit-elle, a occasionné de graves troubles à l’ordre public, «en dépit de l’interdiction du sous-préfet de Cabrousse». Et les manifestants ont envahi illégalement la place publique de la commune où se déroulait la distribution de l’aide alimentaire d’urgence à 08h30. Ce qui l’a poussé à agir.
«Devant des manifestants composés essentiellement de jeunes, déterminés à en découdre et opposant une violente résistance, la brigade de gendarmerie de Cap-Skirring a fait usage de la force pour rétablir l’ordre sur réquisition du sous-préfet. Faisant preuve toutefois de calme et de discernement, les commandants de brigade et du peloton spécial ont agi de façon progressive et proportionnelle, dans le cadre des dispositions de la loi 69-29 du 29 avril 1969 relative à l’état d’urgence et la loi 70-37 du 13 octobre 1970 », expliquent les pandores dans un document de presse signé par le chef d’escadron Ababacar Faye, chef de la division Communication de la gendarmerie nationale.
Ils renseignent que le bilan des opérations est de trois (03) blessés évacués à l’hôpital de Ziguinchor du côté des manifestants, et trois (03) du côté des gendarmes de la brigade ainsi que deux (02) véhicules de l’unité endommagés. Par ailleurs seize (16) manifestants , qui ont été interpellés pour participation à une manifestation interdite, attaque et résistance avec violences et voies de faits envers la force publique, ont été par la suite relaxés sur instructions du parquet de Ziguinchor. Le Haut commandant de la Gendarmerie nationale, de son côté, a appelé les populations au calme et au respect des mesures édictées par les autorités administratives.
ce qu’il faut cependant souligner, c’est que la gendarmerie, dans son communiqué de presse, n’a aucunement répondu aux accusations sur l’utilisation de balle réelles.