Inscription sur les listes électorales à Orkadiéré (Matam) Les jeunes sous jugement interdits d’inscription
La tension est montée, hier, à Kanel et les populations vivent des moments très agités dans la commune d’Orkadiéré, dans le département de Kanel, et pour cause ! Les nombreux jeunes qui bénéficient d’un jugement se voient opposer une fin de non-recevoir quand ils veulent s’inscrire sur les listes électorales et disposer, en même temps, de leur carte d’identité biométrique. Très remontés contre la commission d’inscription départementale, ils ont vivement régi et demandent au chef de l’Etat d’agir vite avant que la situation ne dégénère.
Bénéficier d’un jugement de naissance ne garantit pas aussitôt une inscription sur les listes électorales. L’autorité départementale demande, selon Matham Ba, responsable politique APR à Kanel, aux détenteurs d’un jugement d’aller auprès du tribunal départemental de Kanel pour se faire une copie. Ce que les centaines, voire des milliers de jeunes ne veulent entendre. Surtout qu’avec les jugements, il faudra passer beaucoup de temps à justifier ou à apposer d’autres papiers administratifs, retardant ainsi l’inscription sur les listes électorales. « Ces jeunes se sont vivement rebellés contre l’autorité en charge des inscriptions et les démarches auprès du sous-préfet n’auront pas donné grand-chose. Car, resté pantois devenu cette assertion servie aux jeunes, le sous-préfet les renvoie au président de la Commission électorale départementale autonome (Ceda) pour trouver une solution, surtout que dans le décret présidentiel instituant les inscriptions, seuls l’extrait de naissance de moins d’un an et le certificat de naissance sont exigés. Donc, grande a été la surprise des jeunes qui se voient orienter vers le tribunal pour une copie du jugement dont on ne peut dire quand est-ce qu’il sera disponible », explique Matham Ba, très remontée contre une telle décision qui ressemble plutôt à un sabotage et/ou une mauvaise volonté de favoriser des inscriptions massives sur les listes, comme il a été recommandé par les pouvoirs publics. Une affaire à suivre, car, on soupçonne un mauvais coup pour barrer la route à des politiques qui soutiennent détenir la majorité électorale à quelques mois des élections législatives.
Youssouf NDIONGUE : La Rédaction SENTV.info