Soudan le gouvernement libéralise le marché de l’or

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Depuis cette semaine, il n’est plus nécessaire pour les Soudanais et aux compagnies minières opérant dans le pays de passer par la Banque centrale pour vendre leur or. Le gouvernement autorise l’exportation directe du métal jaune. Une mesure attendue par le secteur aurifère. Le Soudan est devenu en une décennie un géant de la production d’or en Afrique, mais une partie de la marchandise était revendue en contrebande en raison des mesures contraignantes. En 2011, l’indépendance du Soudan du Sud fut un drame financier pour Khartoum. Le Soudan a perdu instantanément l’essentiel de ses recettes pétrolières, les champs d’or noir étant en grande majorité de l’autre côté de la frontière.

Khartoum a alors misé sur le secteur aurifère pour redresser ses finances. Un pari gagnant, car en une décennie, le pays s’est hissé au troisième rang africain des producteurs d’or, atteignant un pic d’une centaine de tonnes par an. Le secteur a été ouvert aux creuseurs artisanaux et aux industriels.

Économie en difficulté

L’or fait vivre un million et demi de personnes, mais l’État a toujours voulu conserver un contrôle strict sur ce métal précieux, et les producteurs étaient tenu de vendre leur marchandise à la Banque centrale, qui plus est à taux inférieur au prix du marché. Cela a généré une contrebande importante et des exportations illégales, vers les Émirats arabes unis notamment.

En début d’année, le gouvernement avait assoupli la réglementation. Désormais il n’y a plus de limites. Les producteurs peuvent exporter sans contrainte dès lors qu’ils paient leurs taxes. Cette ouverture va permettre de limiter voire de supprimer la contrebande et donc de renforcer les recettes budgétaires. Car l’État soudanais est en grand difficultés. Récession, inflation, déficit budgétaire, Khartoum n’arrive pas à redresser la situation et à calmer une population exsangue.

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