La rentrée solennelle de l’Association des femmes pour la promotion des sciences et technologies du Sénégal (AFSTech/Sénégal) a servi de prétexte pour mettre à nu les nombreuses difficultés qui affectent les femmes scientifiques. Ces couacs ont pour nom discrimination, stigmatisation et mauvais traitement professionnel, surtout que dans un pays qui veut traiter les citoyens au même pied d’égalité, le traitement salarial doit être équilibré dans le cas de l’équivalence des diplômes. « Nous nous sommes affiliées à l’INWES pour pouvoir toucher les autres communautés éducatives dans des différents pays », a pour sa part signalé la trésorière de l’AFSTech/Sénégal, Rufina Dabo Sarr. De cette manière, cette association cherche à permettre aux filles d’avoir suffisamment de modèles dans le domaine de la science, ce qui les inciterait à se tourner vers les filières scientifiques qui contribuent au développement économique, a indiqué Mme Sarr. « Nous voulons des filles étoilées, aux têtes bien faites et bien pleines », a-t-elle insisté, soulignant la nécessité du plaider auprès des familles pour que les filles soient allégées de certaines tâches qui leur sont dévolues dans pour qu’elles puissent se concentrer sur les sciences. L’Association des femmes pour la promotion des sciences et technologies du Sénégal (AFSTech/Sénégal) compte organiser ’’à court terme’’ une conférence nationale des femmes scientifiques et ingénieurs pour la mise en place d’un réseau international. « Nous souhaitons organiser à court terme, une conférence nationale des femmes scientifiques et ingénieurs du Sénégal en vue de la mise en place du Réseau international des femmes ingénieurs et scientifiques INWES AFRIC’’, a annoncé sa présidente, Aminata Colé Faye Ndiaye, samedi, à Dakar, lors de la 5ème rentrée solennelle de cette association, à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la promotion des filières d’enseignement scientifique chez les filles. Cette occasion a permis à Mme Rufina Dabo de lister les maux qui gangrènent le statut de femme scientifique. « On nous traitait de ‘’garçon manqué’’, sans compter que dans nos domiciles, on s’occupait de travaux domestiques quand les hommes se mettaient à étudier, mais ceci pouvait entrer dans le cadre de la formation des femmes », a dit Mme Rufina Dabo.
Youssouf NDIONGUE La Rédaction SENTV.info