Affaire de la Caisse d’avance de la Mairie de Dakar Me El Hadji Diouf mouille Moustapha Diakhaté, Abdou Mbow et Benoît Sambou
Le porte-parole du jour du pool des avocats du Maire de Dakar a franchi hier le rubicon. Me El Hadji Diouf, a lancé contre toute attente en pâture d’éminents responsables de l’Alliance pour la République (Apr, au pouvoir) dans l’affaire dite de la caisse d’avance de la ville de Dakar. Selon le tonitruant avocat, Moustapha Diakhaté, Abdou Mbow et Benoît Sambou qui sont respectivement députés et ministre-conseiller à la Présidence de la République ont bénéficié de ces fameux fonds spéciaux. A l’en croire, c’était durant la période des vaches maigres où Macky Sall avait quitté ses fonctions de Président de l’Assemblée nationale. Dans la foulée, Me El Hadji Diouf a précisé qu’en dehors de ces trois cas, d’autres sénégalais anonymes en ont également bénéficié. Déterminé à tirer son client d’affaire, Me Diouf a déclaré à qui voulait l’entendre que la somme de 30 millions Cfa qui était mensuellement mise à la disposition du Maire de Dakar par le Trésor publique, n’étaient rien d’autre que des fonds politiques. Pour Me El Hadji Diouf, toute cette agitation orchestrée par le pouvoir autour de ces fonds, ne vise ni plus ni moins, qu’à éliminer un potentiel candidat à l’élection présidentielle de 2019. Dans la foulée, il a en outre souligné que l’édile de Dakar est tout simplement victime de ses ambitions. Se refusant de violer le secret de l’instruction, Me El Hadji Diouf a révélé que le Maire de Dakar a été blanchi par son Directeur administratif et financier (Daf) et par le chef du Bureau du budget de la Mairie de Dakar lors de l’audition de confrontation dans le bureau du Doyen des juges Samba Sall. A l’en croire, ces derniers ont indiqué devant le magistrat instructeur que le Maire de Dakar ne s’occupait pas de factures encore mois de commande de riz ou de mil. Très en verve, l’avocat du Maire de Dakar s’est dit convaicu que dans cette affaire, la montagne a accouché d’une souris. C’est la raison pour laquelle, il a balayé d’un revers de la main les délits de détournement de déniers publics et de blanchiment de capitaux retenus entre autres dans l’accusation à l’encontre de son client. Sous le bénéficie de toutes ces observations et nonobstant le renouvellement de leur demande de liberté provisoire, Me El Hadji Diouf estime que le maintien de Khalifa Sall dans les liens de la prévention ne se justifie plus.
Par Siaka NDONG : La Redaction SENTV.info