Entetien avec Golbert Diagne, Dg de Fréquence Teranga « Le seul titre foncier valable, c’est la tombe »

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Golber diane SSDans une interview qu’il nous a accordé spontanément à la devanture de sa radio Fréquence Téranga sise à la mythique place Faidherbe de Saint-Louis, Golbert Diagne se livre à coeur ouvert à la Tribune. De la Troupe théâtrale Barayego, à l’organisation du Festival de Jazz, en passant par sa tombe dans un cimetière de la ville, son projet de création d’une télé régionale, ses « élèves » qui ont réussi à l’image de Bougane Guèye Dany et Ben Makhrar Diop, Golbert brise l’omerta sans détour. Entretien. ..
Les lampions se sont éteints sur la 25ème édition du Festival de Jazz de Saint-Louis. Quel bilan en tirez-vous?
J’en tire un bilan très satisfaisant. Cette 25ème édition est la meilleure aussi bien sur le plan de la programmation que sur le plan de l’organisation. Nous avons fait 8 jours de festival. C’est la première fois en Afrique qu’un festival dure autant de jours et sans problème majeur sur la plan de la sécurité. Il nous faut continuer sur cette lancée et faire mieux pour les prochaines éditions.
Golbert, c’est avant tout un communicateur mais surtout un artiste comédien. Comment se porte la célèbre troupe Barayego?
La Troupe théâtre Barayego se porte bien machalah. Elle n’a pas disparue malgré la perte de plusieurs de ses tenors: El Hadji Mansour Seck, Mame Seye Diop, Serigne Fall, Thiam Dollar… Malgré ces aléas de la vie, le groupe s’est enrichie de nouveaux comédiens. Nous allons projeter très prochainement sur le petit écran une nouvelle série qui sera composée de 97 épisodes. Cette prochaine série, je peux vous le garantir, fera un sacré tabac…du buzz pour parler comme les jeunes.
La Troupe Barayego va-t-elle innover dans sa manière de faire du théâtre?
Nous voulons rester dans le carcan d’autrefois. Nous voulons faire le théâtre le plus simple, le plus original avec de petits messages qui divertissent tout en éduquant. Nous ne verserons jamais dans le mimétisme. Car celui qui perd son identité perd sa culture.
Quel regard jetez vous sur la nouvelle génération de comédiens?
Cette nouvelle génération me rassure. Elle est en train d’assurer avec la manière la relève. Nous avons pris de l’âge. Il faut que les jeunes s’investissent comme il le font actuellement pour que vive le théâtre sénégalais. On ne peut pas avoir été et vouloir demeurer.
Fréquence Teranga, un laboratoire de fabrique de journalistes talentueux…
Nous sommes la deuxième radio privée de Saint-Louis après Sud-Fm. Nous avons formé plus de 95 journalistes aussi talentueux les uns que les autres dont ton patron Bougane Guèye Dany. Ce garçon fait particulièrement ma fierté. Je prie pour lui mais aussi pour tous les autres qui ont été formé à Fréquence Teranga comme Ben Makhrar Diop ton Directeur de l’information à Dmedia.
Quelle place occupe Fréquence Teranga dans le passage médiatique Saint-Louisien?
Nous avons réussi grâce à Dieu à en faire un médium écouté et qui est porté dans le coeur de chaque Saint-Louisien.
Dans le domaine de la communication, quel est le projet qui vous tient actuellement à coeur?
Mon grand souhait est de mettre en place une grande télé régionale pas comme les autres. Je rêve de la création d’une Télévision de développement et de culture. Une Tdc. J’espere concrétiser ce rêve avant ma mort.
Un mot sur votre fils Malal du groupe Futur média…
Malal est le fils de ses pères: Abdoulaye Diaw, Magic Sène, Doudou Dienne, feu Alé Ndao…J’ai pas trop de temps pour l’écouter. Les échos que je reçois sur lui me rassurent d’autant plus qu’il est sous l’ombre tutélaire d’Abdoulaye Diaw. Et pour le reste, je lui demande de toujours cultiver l’humilité, d’être franc, discipliné, travailleur et respectueux.
Que représente pour vous Saint-Louis?
Saint-Louis, c’est ma vie. Cette ville m’a tout donné. Chaque jour que Dieu fait, je m’investie pour son développement et son rayonnement dans tous les domaines.
Envisagez-vous à devenir un jour Maire de Saint-Louis?
Cela n’a jamais effleurer mon esprit pour la bonne et simple raison que je ne veux frustrer personne. Chaque jour, je demande à Dieu de m’aider à ne pas être dans l’arène politique.
Vous tenez bien sur vos jambes malgré le poids de l’âge. Quel est votre secret?
Je fais chaque jour du sport. Je dors au moins 8 heures par jours. J’ai un régime alimentaire assez bien. Je ne suis pas stressé.
Pourquoi Golbert a décidé de construire sa propre tombe au cimetière Marmyal de Saint-Louis, alors que vous êtes encore en vie?
Le seul titre foncier valable, c’est la tombe. Et Dieu l’a dit dans le Saint Coran: « toute vie aura une fin ». Je sais que je m’en irai un jour. C’est pourquoi, j’ai préféré faire ma tombe et bien la faire pendant que je suis encore en vie. Parce que rien ne me fait dire, quand j’aurais tirer ma révérence, les gens viendront construire ma tombe.
Depuis 22 ans vous organisez des prières collectives pour tous les morts de Saint-Louis. Quel sera la particularité de cette année?
Chaque année durant le mois de Ramadan, nous organisons ces prières pour nos morts. L’édition de 2017 aura lieu le 28 mai prochain. Pour le cimetière de Marmyal où j’ai déjà réservé ma tombe, nous comptons mobiliser 100.000 personnes. Idem à Thiem Thiaka Ndiaye de Guet-Ndat et au cimetière de Pikine Saint-Louis. C’est l’occasion pour moi de profiter de cette opportunité pour remercier le Maire honoraire de Saint-Louis Abdoulaye Diaw Chimère, l’actuel Maire Mansour Faye, le Président de la République et son épouse, le Cercle des amis de Saint-Louis ..Toutes ces bonnes volontés ne cessent de nous appuyer en nature: tentes, dates, nattes…Pour ces soutiens, nous rejetons systématiquement les aides financières.
Le mot de la fin!
Dans ce pays, il nous faut être sur le même piédestal et émettre sur la même longueur d’onde.

Siaka Ndong : La Redaction SENTV.info

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