SENTV : Elle sort du silence. 9 ans après “l’affaire DSK”, Nafissatou Diallo revient sur le scandale qui a sidéré le monde en mai 2011 impliquant Dominique Strauss-Kahn, alors patron du FMI et favori à l’élection présidentielle en France.
Si l’affaire est classée, la plus célèbre femme de chambre du Sofitel s’est confiée à Paris Match et prépare un livre.
Si Nafissatou Diallo ne souhaite pas évoquer ce qu’elle devient “pour [se] protéger”, elle revient longuement sur “l’affaire” malgré un accord financier passé avec DSK.
“J’ai toujours dit la vérité mais j’ai été privée de justice (…). La police de New-York a fait son travail. Les procureurs, je n’en suis pas sûre (…). Je vous assure que si Dominique Strauss-Kahn avait été pauvre clochard, dans la rue, il serait en prison aujourd’hui.”
“J’AI BEL ET BIEN ÉTÉ VIOLÉE”
“Le 14 mai 2011 (…) je crie trois fois “Housekeeping” avant de rentrer dans la chambre 2806 conformément au règlement. Personne ne répond. J’entre en laissant la porte entrouverte. Je répète “Housekeeping”. Je m’apprête à entrer dans la chambre, sur la gauche, quand je vois apparaître cet homme tout nu. Puis tout est arrivé. (…) J’ai bel et bien été violée.”
Elle revient également sur les accusations de mensonges et notamment sur une phrase qu’elle aurait prononcé peu après l’incident au téléphone (ndlr: “Ce type a beaucoup d’argent”). “Je n’ai jamais dit ça, je ne suis pas folle. Ils s’en sont servis pour me discréditer.”
Nafissatou Diallo, une femme de chambre de l’hôtel Sofitel à New York, avait accusé l’ancien directeur du FMI de l’avoir sexuellement agressée le 14 mai 2011. Mais les poursuites au pénal avaient été abandonnées à la suite de nombreux mensonges de Mme Diallo sur des épisodes de sa vie passée.
L’affaire avait lancé une extraordinaire saga judiciaire et contraint M. Strauss-Kahn à démissionner du FMI et mis un terme à ses ambitions présidentielles en France.
Dans une interview télévisée datant de 2011, DSK avait reconnu une relation sexuelle de quelques minutes avec la jeune femme qu’il ne connaissait pas, “une faute morale”, mais “sans violence ni contrainte”.