Le sieur Baye Seyni Diop a été attrait hier devant la barre du Tribunal des flagrants délits de Dakar. Il était poursuivi pour les délits de viol, de vol et d’usurpation de fonction. Pour ferrer sa victime qu’il avait entraîné dans une vielle bâtisse de Petersen en plein jour afin de la violer, il s’était fait passer pour un policier enquêtant sur un crime.
La nommée Ngoné Diaw qui est pourtant préposée au nettoyage au ministère de l’intérieur, était loin de douter qu’elle avait à faire à un usurpateur de fonction. Ce dernier sans vergogne, n’a rien trouvé de mieux à faire que de menacer la pauvre dame à l’aide d’une arme blanche. Dans la foulée, il l’a intimé l’ordre de se mettre en tenue d’Adam pour une partie de plaisir à même les escaliers.
Ngoné Diaw qui tremblait de peur, s’est exécutée. Son bourreau tel un chaud lapin, en a profité pour satisfaire sa libido. Après avoir terminé sa sale besogne, il lui a subtiliser son téléphone portable ainsi qu’une somme d’argent estimée à 17.000 Cfa, avant de disparaître. Après sa mésaventure, Ngoné Diaw a formulé une lettre-plainte qu’elle est allée déposer à la police.
L’enquête diligentée a permis d’interpeller le détenteur du portable volé, un certain Modou Samb. Ce dernier qui a été bien cuisiné a balancé le nom Baye Seyni Diop. A l’en croire, c’est cet individu qui l’avait vendu le téléphone portable incriminé. Le mis en cause interpellé a reconnu les faits. Cependant, il a précisé avoir acheté le fameux téléphone au marché de Colobane au près d’un marchand ambulant qu’il lui serait difficile de reconnaître.
Bousculé de questions par les enquêteurs, il a nié avoir abusé sexuellement de la nommée Ngoné Diaw. C’est cette même ligne de défense qu’il a adopté hier lors de son procès. Mais lors des débats d’audience, il a été enfoncé par sa victime.
Cette dernière qui s’est constituée partie civile dans cette affaire, réclame en guise de dommages et intérêts, la bagatelle de deux millions Cfa. La représentante du ministère public après avoir abandonné les poursuites relatives au viol pour faute de preuve matériel, a demandé au Tribunal après confusion des peines de condamner le prévenu à deux ans de prison ferme.
Les avocats de défense en l’occurence Mes Ameth Fall et Iba Mar Diop, ont plaidé une application bienveillante de la loi à l’encontre de leur client. A les en croire, depuis l’enquête préliminaire, Baye Seyni Diop n’a jamais varié dans ses déclarations. Finalement, l’affaire a été mise en délibéré à la date du mercredi 7 juin prochain.
Par Siaka NDONG La Redaction SENTV.info