Crise Dans Le Golfe : Nouvelles Pressions Sur Le Qatar

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EL MQATARLes États arabes du Golfe ont accentué la pression sur le Qatar jeudi, trois jours après la rupture des relations diplomatiques, tandis que les États-Unis adoptaient un ton plus modéré.
La crise diplomatique se poursuit entre le Qatar et les États arabes du Golfe. Ces derniers ont accentué la pression sur Doha jeudi 8 juin, trois jours après la rupture des relations diplomatiques, tandis que les États-Unis adoptaient un ton Le ballet diplomatique se poursuit en parallèle. Le ministre qatari des Affaires étrangères est attendu à Moscou et à Bruxelles. Le roi de Bahrein se rend chez son allié égyptien pour des discussions sur la crise

Le Qatar appelle de son côté au dialogue et à la diplomatie, mais rejette toute intervention dans sa politique étrangère, a déclaré jeudi son ministre des Affaires étrangères en excluant cependant l’option militaire.

« Personne n’a le droit d’intervenir dans notre politique étrangère », a déclaré à l’AFP cheikh Mohamed ben Abderrahmane Al-Thani.

« Une solution militaire n’est pas une option », a-t-il poursuivi, affirmant qu’aucun mouvement de troupes n’avait été opéré vers la frontière avec l’Arabie saoudite

Le Parlement turc avait approuvé la veille la mise en œuvre d’un accord permettant le déploiement de troupes sur une base turque au Qatar. Le vote du Parlement autorise Ankara à envoyer des troupes sur une base militaire installée à Doha dans le cadre d’un accord de défense signé fin 2014

Dans sa seconde intervention sur le sujet, le président américain Donald Trump a appelé à lutter contre le terrorisme lors d’une conversation téléphonique avec l’émir du Qatar, le cheikh Tamim bin Hamad al Thani, indique la Maison blanche.

Donald Trump avait d’abord pris le parti du camp saoudien, à l’initiative de la rupture avec le Qatar, accusé de soutenir le terrorisme islamiste. Mais, des responsables américains de la Défense ont tenu des propos élogieux sur Doha, conscients que le Qatar abrite une importante base militaire américaine qui sert, entre autres, de point de départ pour les frappes contre les jihadistes de l’État islamique.

Puis, dans un autre appel avec le prince héritier d’Abou Dhabi, le cheikh Mohammed ben Zayed al Nahyane, Donald Trump a appelé à l’unité entre les États arabes du Golfe « mais jamais au détriment de l’éradication du financement de l’extrémisme radical ou de la défaite du terrorisme ».

« Nous n’avons pas demandé de médiation »

Le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al Djoubeïr a de son côté déclaré que les États du Golfe étaient à même de résoudre le différend entre eux, sans aide extérieure.

« Nous n’avons pas demandé de médiation; nous estimons que cette question peut être traitée entre les États du Conseil de coopération du Golfe (CCG) », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse avec son homologue allemand lors d’une
visite à Berlin diffusée à la télévision publique saoudienne.

Le CCG comprend six États : l’Arabie saoudite, Oman, le Koweït, Bahreïn, les Émirats arabes unis et le Qatar.

Le Qatar soutient des mouvements islamistes, mais dément soutenir le terrorisme. Il accueille notamment des membres des taliban afghan, du Hamas palestinien et du Front islamique du salut (FIS) algérien.

Vers de nouvelles restrictions économiques

Le ministre émirati des Affaires étrangères Anwar Gargash a accusé jeudi le Qatar d’accentuer les tensions avec ses voisins du Golfe en cherchant l’aide de la Turquie et de l’Iran.

Il a par ailleurs indiqué que de nouvelles restrictions économiques seraient imposées au Qatar si nécessaire, ajoutant que Doha devait faire des déclarations dépourvues de toute ambiguïté pour modifier ce que ses détracteurs qualifient de politique de financement des islamistes.

Il a également annoncé sur France 24 que parmi les mesures supplémentaires susceptibles d’être prises à l’encontre du Qatar figurait « une sorte d’embargo ».

L’Autorité de l’aviation civile des Émirats arabes unis a déclaré avoir fermé l’espace aérien à tout trafic vers Doha et en provenance de la capitale qatarie jusqu’à nouvel avis.

Les Émirats arabes unis ont également suspendu tous les services de courrier vers le Qatar et réinstauré une interdiction des pétroliers liés au Qatar.

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