Le Congrès américain est sous le choc, après la fusillade du mercredi 14 juin 2017 à Alexandria, en Virginie. Cinq personnes ont été blessées par balle sur un terrain de sport réservé aux élus républicains. Dans la soirée, le numéro trois de la Chambre, Steve Scalise, était dans un état sérieux après avoir été opéré. Le tireur, un homme de 66 ans, a été abattu par la police. Il diffusait des messages anti-Trump sur les réseaux sociaux.
James Hodgkinson est un chef d’entreprise de 66 ans, originaire de l’Illinois. Il était dans la région de Washington depuis un mois, d’après sa famille, à laquelle il n’avait pas donné de raison pour ce déplacement. L’homme était connu pour être un voisin irascible, qui a fait preuve de violence sur sa famille à plusieurs reprises.
Les volontaires qui l’ont côtoyé dans la campagne de Bernie Sanders, candidat à la primaire démocrate pour lequel il a milité, ont vu un homme engagé pour des valeurs progressistes. Mais certainement pas une personne agressive. Ses messages sur les réseaux sociaux relèvent toutefois de la haine contre les républicains et le président Trump.
James Hodgkinson a tiré avec un fusil semi-automatique, de sang-froid, sur les personnes présentes sur le terrain de sport. Le sénateur du Vermont, Bernie Sanders, s’est dit extrêmement choqué par cette affaire. Le président républicain de la chambre, Paul Ryan a appelé ses pairs, quel que soit leur appartenance politique, à la réflexion.
Violence du climat politique
Certains élus appellent aussi à un changement dans le langage politique, qui s’est détérioré ces derniers mois. Un langage violent, qui a pu inciter James Hodgkinson à passer à l’acte. Le climat politique est en effet détestable ces derniers mois aux Etats-Unis, et on a l’impression que les élus n’ont pas de filtre dans leurs déclarations souvent très crues.
Dans les spots de campagne, les candidats n’hésitent pas à se montrer armés, qu’ils soient républicains ou démocrates. Ils se font filmer en action. Ils se traitent de noms d’oiseaux qui ne seraient pas diffusés outre-Atlantique.
Les déclarations de meetings ne sont pas moins spectaculaires. On se souvient des menaces du candidat Trump contre Hillary Clinton. Et sur les réseaux sociaux c’est encore pire, quel que soit le parti. Aujourd’hui, après le choc, tout le monde appelle donc à l’unité et à la réflexion. Impossible de dire combien de temps cela va durer.