Des « menaces de déstabilisation » du gouvernement existent en Gambie, a déclaré jeudi le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye, qui a réaffirmé le soutien de Dakar à ce pays voisin.
« En Gambie, les menaces de déstabilisation sont réelles. Nous allons continuer à accompagner le président [Adama] Barrow dans la réforme de son système de défense », a dit M. Ndiaye en tenant conjointement un point de presse avec son homologue français Jean-Yves Le Drian, en visite à Dakar.
« Nous n’accepterons pas que la Gambie soit déstabilisée. Nous allons accompagner le nouveau régime et le sécuriser », a assuré Mankeur Ndiaye.
M. Le Drian a rappelé que le président gambien a été élu démocratiquement, d’où la légitimité de son gouvernement.
« Nous lui avons promis des moyens pour réformer ses forces de sécurité », a-t-il dit, assurant que les démarches visant à mettre du matériel de défense à la disposition de la Gambie sont « en cours ».
Adama Barrow a été élu président de la Gambie en décembre dernier, mais son prédécesseur Yahya Jammeh ne lui a cédé le pouvoir qu’après d’intenses tractations diplomatiques menées par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
Selon plusieurs médias, une personne a été tuée et d’autres blessées dans de récents heurts entre les éléments de la force militaire de la Cédéao positionnée en Gambie et des partisans de M. Jammeh, qui vit en exil en Guinée-Equatoriale depuis janvier dernier.
Jean-Yves Le Drian a par ailleurs rappelé que face à la « menace terroriste », le Mali, le Burkina Faso et le Niger avaient décidé de mettre sur pied « une force conjointe » chargée de mener des opérations antiterroristes dans ces trois pays du Sahel.
« Le Sénégal et la France travaillent à aider le Mali à mettre en œuvre l’accord de paix et de réconciliation » conclu par le gouvernement malien avec des groupes rebelles, a ajouté Mankeur Ndiaye.
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