Le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Ba et la directrice des opérations de la Banque mondiale au Sénégal, Louise Cord, ont procédé, jeudi, à Dakar, à la signature de quatre accords de financement d’un montant cumulé de 300 milliards de francs CFA. La cérémonie a eu lieu au ministère de l’Economie en présence du ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du désenclavement, Mansour Elimane Kane.
Le premier projet relatif au « renforcement et à l’extension du réseau électrique de l’Organisation de la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) pour lequel la Banque mondiale apporte un financement de 60 milliards 20 millions de francs CFA, vise à « renforcer le commerce d’électricité entre le Mali, la Mauritanie et le Sénégal », a précisé Amadou Ba.
« Il va permettre de construire une nouvelle ligne de transmission de 225 kilovolts reliant Kayes au Mali à Tambacounda qui favorisera l’extension du Réseau interconnecté de Manantali (RIMA), (…) », a indiqué le ministre de l’Economie.
M. Ba a ajouté que ce flux d’échanges d’électricité entre les trois pays assurera le raccordement et l’électrification de tous les villages situés le long du parcours.
« C’est un gage sûr du développement de l’accès des populations rurales à l’électricité et de lutte contre la pauvreté », a-t-il dit.
Le deuxième accord signé est relatif à « l’appui aux négociations des projets gaziers et au renforcement des capacités institutionnelles » financé à hauteur de 16 milliards de Francs CFA.
Selon le ministre, dans un contexte marqué par des découvertes prometteuses de pétrole et de gaz, « il répond à un souci de garantir et de préserver les intérêts du Sénégal ».
Le projet permettra entre autres de renforcer les capacités du gouvernement à « négocier des accords équitables » et orienter ces négociations vers « des décisions d’investissement efficaces ».
« Cette assistance technique visera à renforcer le cadre légal, fiscal, stratégique et institutionnel ainsi qu’à permettre au gouvernement du Sénégal de développer les capacités de toutes les institutions clés à la future gestion des ressources en pétrole et en gaz », a fait savoir la directrice des opérations de la Banque mondiale au Sénégal, Louise Cord.
Le troisième accord paraphé concerne « le projet pilote de système de bus rapides (BRT) » d’un montant de 184 milliards 258 millions de Francs CFA.
Il a pour ambition de faire en sorte que « les lancinants problèmes de transport de Dakar et de sa banlieue ne soient plus qu’un mauvais souvenir » avec la mise en circulation dans deux ans de bus reliant l’agglomération Nord-Sud de Dakar, a souligné le ministre Amadou Ba.
Le quatrième projet est relatif au « développement du tourisme et des entreprises (PDTE) dans lequel la Banque mondiale injecte 45 milliards 786 millions de francs CFA ».
Il vise à soutenir le développement du tourisme, à améliorer l’environnement des affaires au Sénégal et l’accès de des Petites et moyennes entreprises aux marchés d’exportation.
« Ces accords nous rassurent plus que jamais sur nos capacités réelles à atteindre l’émergence en 2035 », a souligné le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan.
La directrice des opérations de la Banque mondiale au Sénégal, Louise Cord estime pour sa part que, ces projets sont au cœur du Plan Sénégal Emergent (PSE), notamment en son pilier 1 « Transformation structurelle de l’économie et croissance » et son pilier 3 « Gouvernance, institutions, paix et sécurité ».
APS