Le Délégué général au Pèlerinage Abdoul Aziz Kébé a appelé, hier, toutes les personnes en charge du Hajj à l’unité et au dialogue, pour une bonne organisation de ce rendez-vous religieux. Il s’exprimait ainsi, hier, à l’occasion d’une conférence sur cette question.
Le Délégué général au Pèlerinage Abdoul Aziz Kébé a appelé, hier, toutes les personnes en charge du Hajj à l’unité et au dialogue, pour une bonne organisation de ce rendez-vous religieux. Il s’exprimait ainsi, hier, à l’occasion d’une conférence sur cette question.
La Délégation générale au Pèlerinage et les voyagistes privés ‘’ne sont pas des concurrents’’. A travers ces propos tenus, hier, le Pr Abdoul Aziz Kébé, en charge du Hajj, s’est voulu conciliant. ‘’Nous sommes une communauté. Nous avons le même objectif. Il y aura certes des problèmes, mais, on doit les régler en famille, entre nous. Arrêtons le porter presse, cela ne règle rien. Soyons sur le droit chemin, c’est l’essentiel’’, a-t-il dit. Selon Pr Kébé, la délégation a été installée pour le pèlerinage et les voyagistes privés sont ‘’les facilitateurs de ce pèlerinage’’.
‘’Donc, il ne doit y avoir aucune concurrence entre la Délégation et les privés. Tout ce qui doit y avoir entre nous deux, ce sont des concertations’’, a renchéri le Pr Kébé. Concernant les éventuels ‘’laissés en rade’’, le Délégué général a fait savoir que ‘’toutes les mesures ont été prises à temps’’. Il met en garde les voyagistes qui prendront un nombre de pèlerins supérieur au quota qui leur est alloué. ‘’La Délégation n’a jamais prévu d’augmenter les quotas et ne va pas le faire. (…)’’, a-t-il précisé.
Cependant, admettant que les voyagistes privés sont des commerciaux, le Pr Kébé a reconnu que ‘’c’est tout à fait normal’’ qu’ils aient une marge pour leur propre bénéfice. ‘’Nous avons estimé qu’une marge de plus ou moins 10% doit être raisonnablement admise pour leur permettre d’entrer dans leurs fonds et de récupérer un tant soit peu de bénéfice. Au-delà de ce moment, c’est de la spéculation. L’Etat du Sénégal ne peut pas accepter avoir fait cet effort et que seul 1/10 des populations puissent arriver à vendre le package à 3 millions voire 3,5 millions de F CFA’’, a-t-il prévenu.
Des précisions sur les 2 000 Rials réclamés par Ryad
Le Délégué général en charge du hajj a confirmé, également, à cette occasion qu’il est avéré qu’il y a une nouvelle taxe introduite par les autorités saoudiennes, dans le portail électronique. Et, qui fait payer 2000 Rials, c’est-à-dire 339 000 F CFA, sur les passeports dont les propriétaires ont déjà effectué le hajj, durant ces cinq dernières années. ‘’Lorsque, nous avons appris cette taxe, nous avons essayé d’entrer en contact avec les autorités saoudiennes pour trouver un moratoire ou un allégement. Les réponses que nous avons obtenues sont compréhensibles. C’est une taxe qui frappe l’ensemble des pèlerins du monde. Ce n’est pas seulement ceux du Sénégal’’, explique Abdoul Aziz Kébé. Et ce montant, ajoute-t-il, est même valable pour les pèlerins saoudiens qui résident en Arabie Saoudite. Cependant, c’est le roi saoudien qui, a pris sur lui l’engagement de la payer pour les pèlerins de son royaume.
‘’Ce que nous pouvons faire, c’est informer les pèlerins et demander aux voyagistes privés de ne pas encore faire de spéculations sur cette taxe. Lorsque nous avons indexé les 2000 Rials au taux que nous avons négocié avec la Banque islamique du Sénégal, ça fait 339 000 F CFA. Je demande aux voyagistes de se limiter à cette somme pour les cerner et ne pas la dépasser’’, a préconisé le Pr Kébé. Pour sa part, l’ambassadeur d’Arabie Saoudite au Sénégal, Abdallah Ahmad Al-Abdan, a salué la manière dont les autorités sénégalaises organisent le pèlerinage.