Kako Nubukpo, ex-doyen de la faculté des Sciences économiques et de gestion de l’Université de Lomé et désormais commissaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) chargé du département Agriculture, ressources en eau et environnement, est à l’initiative des « États généraux de l’Eco », qui se tiendront les 26, 27 et 28 mai dans la capitale togolaise.
Ousmane Sonko y retrouvera des économistes de renom, comme la Cap-Verdienne Cristina Duarte, conseillère spéciale pour l’Afrique du secrétaire général des Nations unies, le Bissau-Guinéen Carlos Lopes, le Béninois Lionel Zinsou, connu pour ses positions favorables au franc CFA, ou encore le chef des économistes pays de la Banque africaine de développement (BAD), Emmanuel Pinto Moreira.
Sur le campus de l’Université de Lomé, ils devraient aussi croiser les fervents détracteurs du franc CFA que sont Mamadou Koulibaly, l’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne, l’altermondialiste malienne Aminata Traoré ou l’activiste suisse d’origine camerounaise, Nathalie Yamb.
En France, l’Assemblée nationale a ratifié les changements dans la gestion du franc CFA dévoilés à Abidjan en décembre 2019. Bercy a annoncé la restitution prochaine de 5 milliards d’euros de réserves à la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), actant ainsi la fermeture du controversé compte d’opération ouvert auprès du Trésor français pour garantir la convertibilité du franc CFA.
Mais jusqu’à présent, aucun Parlement africain n’a ratifié la réforme du franc CFA, qui prend la forme d’un nouvel accord de coopération monétaire entre la France et les huit pays de l’Uemoa.