Le Sénégal est depuis longtemps un chef de file en matière de lutte anti-tabac avec des activités et des mesures qui constituent un exemple important pour les autres pays du continent, selon des représentants d’organisations de la société civile actives dans cette lutte.
‘’Les informations sont encourageantes. Le gouvernement du Sénégal prévoit d’introduire des mises en garde sanitaires illustrées sur les paquets de tabac et d’augmenter les taxes sur ces produits’’, souligne un article sur le Sénégal. Celui est rédigé par le directeur régional de la Framework Convention Alliance (FCA), Tih Ntiabang, et le coordonnateur régional de l’organisation ‘’Campaign For Tobacco Free Kids’’ (CTFK), Mamadou Bamba Sagna.
Pour les auteurs du texte produit en prélude à la Conférence des pairs sur la Convention cadre pour la lutte anti-tabac, prévue en novembre 2016 en Inde, ‘’les mises en garde sanitaires illustrées et la taxation du tabac font partie des mesures du traité international’’.
‘’Il faut s’attendre à ce que l’industrie du tabac s’élève clairement contre la volonté du Sénégal. Toutefois, le pays, et toute l’Afrique, doivent d’urgence mettre en place ces mesures ainsi que d’autres mesures de la Convention-Cadre de lutte anti-tabac (CCLAT) pour contrecarrer les efforts de marketing croissants de l’industrie du tabac sur le continent’’, note le texte.
‘’Les études ont démontré que les mises en garde sanitaires illustrées sont plus efficaces que les mises en garde textuelles pour communiquer les dangers du tabagisme aux fumeurs potentiels et notamment aux jeunes’’, renseigne le texte.
En outre, ‘’l’augmentation du prix du tabac, notamment par la hausse des taxes, s’est avérée le meilleur moyen de réduire la consommation des fumeurs et de dissuader les enfants et les jeunes de commencer à fumer’’.
Pour les auteurs, ‘’cette mesure est tellement efficace que l’industrie du tabac fait immédiatement pression dès qu’une hausse des taxes est proposée, soutenant qu’elle alimenterait la contrebande de cigarettes.
Le Sénégal a ratifié la CCLAT en 2005. Aujourd’hui, le traité rassemble 43 parties en Afrique et 180 dans le monde entier, soit près de 90 % de la population mondiale.