Campagne commercialisation arachide le prix de 210 f CFA /kg maintenu

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Arachide campagneMalgré une chute du cours de l’arachide à l’international, le même prix que l’année dernière est maintenu pour la présente campagne grâce aux subventions gouvernementales.

Pour le 31 décembre 2017, date retenue pour l’ouverture de la campagne

de commercialisation de l’arachide, les producteurs n’auront pas à s’inquiéter pour le prix. Le gouvernement a décidé de maintenir à 210 F CFA/kilo le prix de cession de l’arachide. Après le conseil interministériel qui s’est tenu sur la question à Dakar, le président du comité national de suivi de la campagne s’est félicité que l’Etat ait mis la main à la poche pour un statu quo. ‘‘Quand la production a augmenté localement et à l’international, 20 millions de tonnes contre 14 l’an dernier, le prix aurait dû chuter.

Dieu merci, le gouvernement a accepté de subventionner le prix au producteur. Il est maintenu alors qu’à l’international, il est de 190 F CFA. Pour chaque kilogramme acheté, le gouvernement va mettre 23 F CFA pour soutenir le producteur, augmenter son revenu et l’encourager à rester dans la filière’’, s’est félicité Aliou Dia, par ailleurs leader de Forces paysannes. C’est d’ailleurs l’un des facteurs qui expliquent la probable bonne tenue de la campagne cette année, avec un ‘‘accompagnement de l’Etat à travers une politique de subvention’’, comme l’affirme le porte-parole du gouvernement Seydou Guèye.

Pour celle de l’année dernière, 25 milliards F CFA de subventions ont été dégagés dont 15 pour les intrants. Il s’y ajoute l’accroissement de l’utilisation de semences certifiées qui ont quintuplé depuis 2012. ‘‘Le capital semencier était de 6000 tonnes et aujourd’hui nous sommes à 55000 tonnes de semences certifiées’’. Mais il y a également parmi les explications à cette performance, la subvention pour le matériel et l’équipement rural à hauteur de 60%, l’engagement de l’État à travailler pour une meilleure structuration de la filière, et un hivernage très pluvieux bien réparti sur l’étendue du territoire national. D’autres mesures portent sur la reconstruction du capital semencier à savoir la collecte de 20 000 tonnes de semences écrémées pour corriger le déséquilibre variétal au niveau du programme de multiplication des semences, et la réserve de 10 000 tonnes de semences destinées à la zone Sud pour les questions d’équilibre.

Pas de bradages

Les précédentes expériences sur les bons impayés sont combattues par une batterie de mesures destinées à protéger les producteurs. Pour mieux organiser la campagne de collecte, sécuriser les revenus des producteurs et éviter le bradage des récoltes, les mesures proposées par le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural ont été pour l’essentiel adoptées par le conseil interministériel d’hier, sous réserve de validation du président de la République. Quant à l’exportation, un contrôle plus rigoureux sur la qualité sanitaire et phytosanitaire est instauré. En outre, il est permis aux exportateurs de mener leurs transactions au niveau des points de collecte, déclare Seydou Guèye. Ce que confirme le président du comité de suivi, Aliou Dia. ‘‘Le gouvernement a accepté d’encourager les exportateurs. Il y avait une taxe de 40 Fcfa sur la coque et 15 F Cfa sur le décortiqué. Il a décidé de la baisser à 30 francs, mais il faudrait une loi des finances rectificatives. Le consensus a été trouvé, les exportateurs vont se mettre certainement dans la commercialisation comme les huiliers. Cela nous permettra de garder espoir. Les paysans se retrouvent dans ce prix et les dispositions prises éviteront des situations de bradage’’, se réjouit-il.

Sonacos

Le cas de la Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal (Sonacos) a été effleuré à peine. Selon nos confrères de Jeune Afrique, la reprivatisation de cette entreprise aiguise déjà les appétits de géants de classe internationale comme Olam, Sifca ou Avril. Le Singapourien Wilmar, dont le programme d’investissement dans l’ensemble de la filière avoisinerait les 150 milliards de F CFA, montre également son intérêt à reprendre ce fleuron de l’économie sénégalaise. La Sonacos cherche à lever près de 50 milliards de F CFA pour financer la collecte des graines oléagineuses, à quelques jours du démarrage de la présente campagne de commercialisation pour laquelle elle escompte 200 000 tonnes. ‘‘Concernant la Sonacos, pour lui permettre une belle entrée en campagne, des dispositions sont déjà prises pour l’accompagner à mobiliser des ressources nécessaire à son implication’’, a commenté le porte-parole du gouvernement Seydou Guèye. Malgré les perspectives qui s’annoncent bonnes, il reste à éponger les factures de la campagne écoulée. L’Etat doit encore aux huiliers 4,9 milliards ‘‘qui seront payés avant la fin de l’année’’ selon Seydou Guèye ainsi que 2 milliards d’autorisations sur les 41.

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