SENTV : Le cluster découvert à l’aéroport de Nankin à la mi-juillet s’est étendu à quinze autres villes, dont Zhengzhou, la capitale de la province du Henan où onze cas confirmés et 16 infections asymptomatiques ont été signalés le samedi 31 juillet.
Les chiffres des contaminations peuvent paraître dérisoires comparés à d’autres pays, mais dans la Chine du « zéro Covid » c’est le branle-bas de combat. Les combinaisons blanches des équipes de dépistages, les longues files d’attente devant les tentes PCR, les écouvillons qui grattent la gorge et le nez ont fait leur retour sur les écrans de la télévision centrale de Chine.
Les haut-parleurs qui ordonnent de remettre les masques ont aussi fait leur retour, ainsi que les sanctions. Le directeur de la Commission de la santé de Zhengzhou a été limogé samedi 31 juillet après la découverte des premières infections, même chose pour le secrétaire du parti du sixième hôpital du peuple, un établissement médical important de la ville.
Une chaîne de traçage partiellement rompu
Le virus « se propage très rapidement », la situation est « extrêmement grave » selon le secrétaire du Parti communiste de la province, déjà affectée par les pluies torrentielles qui ont inondé villes et campagnes la semaine dernière. Pendant plusieurs jours, Zhengzhou est resté sans électricité et sans accès à internet, ce qui a empêché la lecture et l’enregistrement des passes sanitaires sur les smartphones, rompant partiellement la chaîne de traçage. Résultat : les près de neuf millions d’habitants doivent se faire dépister.
La capitale provinciale compte désormais une zone à haut risque et trois zones à risque moyen. Pour éteindre au plus vite l’épidémie, la population n’a pas le droit de quitter la province sauf déplacement indispensable. Même chose ce dimanche à Pékin, bulle sanitaire dans la bulle sanitaire, qui a enregistré le 30 juillet ses deux premiers cas de Covid-19 en près de six mois, avec le retour d’un couple d’un site touristique en province.
Selon le Beijing News, les autorités invitent les Pékinois à éviter les entrées et sorties de la capitale le temps du retour à la normale. La Chine compte 328 nouveaux cas d’infection au mois de juillet, soit presque autant que sur la période allant de février à juin.