SENTV : Les acronymes peuvent parfois être détournés, tout comme les missions et objectifs ! BCEAO, ou Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest peut aussi signifier Bande de Crapules et d’Escrocs Organisée !
La BCEAO a, entre autres, pour mission de produire les signes monétaires, billets et pièces, qui ont cours légal et pouvoir libératoire dans l’espace UEMOA, en quantité et en qualité suffisantes ! Ce privilège qu’elle tient de la Conférence des Chefs d’Etats semble être oublié ou dévoyé. Tout le monde se souvient de l’affaire Kémi Séba, cet activiste qui avait brûlé en direct un billet de 5000f cfa ! La BCEAO avait porté plainte pour destruction d’un signe monétaire et M. Kémi Séba, après avoir été condamné fut expulsé du Sénégal. Portant c’est M. Kémi Séba qui a brûlé sa créance sur la Banque Centrale, c’est lui qui a perdu son pouvoir d’achat que représentait ce billet ! Malgré tout, la BCEAO a porté plainte et obtenu gain de cause pour destruction de son bien ( le signe monétaire ).
Qu’en est-il maintenant de ce beau monde, pauvre ou juste dans les tensions du quotidien qui n’arrive plus à échanger les billets mutilés, c’est à dire dégradés ( déchirés, brûlés, vieux, altérés…) qui ne sont plus acceptés dans la circulation fiduciaire et que la Banque Centrale a l’obligation d’échanger contre des billets valides, aptes à circuler ? Qui doit porter plainte contre la Bceao, propriétaire des billets qu’elle ne veut plus prendre sous prétexte du Covid-19 ? À quoi peut servir à un agent économique un billet fcfa que personne n’accepte ! Et tous ces gorgorlous qui détiennent un ou plusieurs billets dont ils ne peuvent plus se servir ? Qu’on ne nous dise pas que c’est marginal ! Un seul billet de 10 000f, ou de 5000f cfa peut représenter la paye de deux, voire trois jours de travail ! Peu importe qu’il soit marginal pour ceux ont toujours des billets neufs et traitent mieux les statistiques que les personnes humaines ! Avant la pandémie, il était réservé un seul jour de la semaine pour échanger ces billets avec un nombre très maigre de détenteurs et un montant plafonné à un niveau dérisoire au point de voir des gens passer la nuit dans les abords de la Banque et revenir plusieurs fois pour se voir échanger les billets ! Ces billets là n’ont-ils pas la même valeur symbolique, fiduciaire que le billet brûlé par M. Kémi Séba ?
La Banque Centrale ne s’est-elle pas engagée à produire les signes monétaires en quantité et en qualité suffisantes ? N’est-elle plus à mesure de respecter son serment ou n’est-elle pas entrain d’oublier que le plus petit billet cfa est son billet et que tout détenteur a une créance sur la banque et doit être payé? Le coronavirus est-il un argument ou un simple prétexte pour ne pas payer ? Tout billet disparu entre les mains des agents économiques est gain net pour la Banque ! Une dette non remboursée est un produit. La Banque Centrale le sait et la démonétisation de la gamme de 1992 en est une parfaite illustration puisque toute la base monétaire qui n’avait pas été échangée et qui était de plusieurs milliards de francs CFA avait fait l’objet de beaucoup de convoitises et que finalement c’est la Côte d’Ivoire qui en avait le plus bénéficié avec la règle du coefficient de tri. La Banque Centrale doit arrêter cette arnaque et échanger tous les billets mutilés et à temps ! Elle n’a ni le droit, ni même le devoir de continuer à voler ces citoyens de l’Uemoa détenteurs de billets invalides ! Qu’en-est-il également de ces chinois qui “envoyaient les pièces de 100f en Chine pour en faire des pièces de 500f”? La Banque Centrale nous a habitué à se constituer partie civile pour certaines affaires de faux monnayage ( affaire Thione Seck mais pas affaire Bougazelli…)! Qu’en est-il aussi du droit du travail malmené dans tous les États membres au profit d’un statut du personnel illisible, inéquitable et injuste qui permettrait à la BCEAO d’aligner 6 à 7 CDD ininterrompus ou de déclasser des CDD en prestation de service ? Qu’en est-il… ? Qu’en est-il…? La liste est longue et pousse à se demander si la BCEAO n’est-elle pas le neuvième ( 9ém) État ( voyou ??) de l’Uemoa ? Nb: les billets mutilés sont échangés devant la Banque par des intermédiaires qui prennent 20% ( 2000 pour 10 000f ) et qui ont sûrement des complices à l’intérieur de la Banque qui font le nécessaire !