Drame de Sacré-coeur: le rappel à l’ordre du CORED

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SENTV : Depuis hier dimanche, le drame de Sacré-coeur avec le suicide d’un homme après avoir donné la mort à ses enfants, a été massivement traité par les médias. La lettre du médecin et les photos de ses défunts enfants ont été mêmes publiées. Le Conseil pour l’Observation des Règles d’Ethique et de Déontologie dans les médias (Cored) est monté au créneau pour signaler certains manquements dans le traitement.

« Le Conseil pour l’Observation des Règles d’Ethique et de Déontologie dans les médias  (Cored) constate que des organes de presse ont montré ou publié les photos des trois enfants tués par leur père qui s’est suicidé par la suite sans les précautions  requises en la matière. Certains ont publié in extenso la lettre contenant des détails sensibles, laissée par le père.

En pareilles circonstances, le Cored, instance d’autorégulation, rappelle que ces  images auraient dû être floutées. La publication de ces images telles quelles est une atteinte grave à la dignité et aux droits de ces enfants et des familles des victimes de  cette tragédie. Ces organes de presse violent ainsi l’article 17 du Code de la presse et  l’article 7 de la Charte des journalistes du Sénégal qui font obligation aux médias de  respecter l’intimité et la vie privée des personnes.

Le Cored rappelle à tous les confrères et consœurs qu’en toute circonstance, nous  devons rester des journalistes prudents mais aussi très précautionneux dans la  manière de traiter des informations aussi graves et qui soulèvent tant de douleur.

Le traitement des faits quand ils sont tragiques ou touchent de surcroît des mineurs, requiert une autre approche qui intègre le respect de la dignité des victimes mais  aussi de la douleur des familles.

C’est pourquoi le Cored invite les journalistes et techniciens des médias à plus de  vigilance et à veiller au respect des règles éthiques et déontologiques en matière  d’images. Au terme des articles 53 et 54 du code de la Presse, le Cored tout en privilégiant le  dialogue, a les pleins pouvoirs pour sévir contre les organes qui continuent à faire fi du respect des règles d’éthique et de déontologie les plus élémentaires ».

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