En Guinée, l’opposition et la mouvance présidentielle se sont retrouvées ce jeudi 22 septembre pour un nouveau dialogue politique prévu pour durer plusieurs jours à Conakry. Une rencontre qui fait suite au tête-à-tête entre le président Alpha Condé et le chef de file de l’opposition Celou Dalein Diallo le mois dernier. Cette première journée était consacrée notamment à la définition de l’ordre du jour. C’est ce vendredi que les participants entrent dans le vif des débats.
Comment faire appliquer les dispositions prises lors des dialogues précédents et notamment celui d’août 2015 qui prévoyait entre autres l’organisation prochaine d’élections locales et communales ? C’est la première question qui sera débattue ce vendredi. Autre point à l’ordre du jour de ce dialogue : le cas des personnes arrêtées lors des manifestations politiques. Troisième thème : l’installation d’une Haute Cour de justice. Enfin, la mise en place d’un organe de suivi des accords de ce dialogue.
De part et d’autre en tout cas, on salue l’ambiance qui a prévalu pour ce premier jour, et qui augure bien de la suite. « Cette fois-ci, je crois que le président de la République et le chef de file de l’opposition, qui se sont rencontrés et continuent de se parler, fait que ce présent dialogue commence dans une atmosphère apaisée qui nous donne beaucoup plus d’espoir », confirme El Hadj Damaro Camara, porte-parole de la mouvance présidentielle.
C’est le cinquième dialogue du genre depuis l’accession au pouvoir d’Alpha Condé, souligne-t-on dans l’opposition. Les autres n’ont pas été entièrement suivis d’exécution. Alors pourquoi cette fois-ci cela serait-il différent ?
« La seule garantie que nous avons, c’est l’engagement du président de la République qui a dit publiquement à notre demande qu’il veillerait désormais à ce que les conclusions aussi bien des dialogues passés que des dialogues à venir soient effectivement respectées et appliquées, explique Aboubacar Sylla porte-parole de l’opposition. Nous avons exigé cet engagement personnel du président de la République. C’est à cette condition que nous avons accepté d’aller à ce dialogue. Sinon on risquait d’aller à un dialogue de plus qui va aller accoucher d’un accord de plus. »
L’optimisme ambiant pousse les uns et les autres à parler de quelques jours à une semaine pour boucler les travaux.
Source rfi