SENTV : Moustapha Sarr a fait preuve d’indiscipline dans cette affaire qui l’opposait à Ismaïla Camara, rapporte Rewmi Quotidien dans sa parution de ce mardi.
Après avoir cogné la voiture de ce dernier à hauteur de la station Edk Oil des Maristes, le taximan avait refusé de remplir un constat.
Sur ces entrefaites, une vive dispute l’oppose à sa victime. Témoin oculaire des faits, le chauffeur de taxi, Mbaye Gningue prend fait et cause pour son collègue et insulte Ismaïla Camara de mère.
« J’étais assis sur la malle de la voiture du prévenu pour l’empêcher de fuir, car le véhicule que je conduisais appartient à mon employeur. Mais, il a démarré son taxi en trombe avant de foncer sur moi lorsque je suis tombé », a soutenu le plaignant, hier, devant le tribunal d’Instance de Dakar.
Il renseigne que le mis en cause lui a ensuite administré des coups de gourdin à la nuque, à l’épaule et au pied.
« Je dois faire un scanner aujourd’hui », informe le jeune homme qui a réclamé 1 million de FCFA en guise de dédommagement.
Des accusations que le comparant a balayées d’un revers de main.
« C’est en voulant éviter une moto Jakarta que je l’ai heurté. Mais, Mbaye Gningue m’avait dit que l’accident ne nécessitait pas un constat. C’est ce qui a mis la partie civile dans tous ses états. Après un échange de propos aigre-doux, on s’est battus, mais je ne lui ai pas donné de coups de gourdin », conteste le trentenaire, marié et père de deux enfants.
À la suite des dépositions des témoins qui ont confirmé les dires de la partie civile, il passe aux aveux.
D’après Mbaye Gningue, le plaignant a été le premier à l’injurier, lorsqu’il a dit que l’accident ne nécessitait pas un constat.
Pour la déléguée du procureur, les faits pouvaient atterrir devant une autre juridiction.
« Il y a eu délit de fuite. Le fait de traîner le plaignant qui était assis sur le capot est également une mise en danger de la vie d’autrui. Mais, nous avons retenu le délit de coups et blessures volontaires », relève la parquetière qui a requis six mois d’emprisonnement ferme.
Après la défense qui a sollicité la clémence, le président du tribunal a condamné le prévenu à deux mois ferme et à payer 500 000 francs à la partie civile.