Au tribunal de Dakar, le procès de Khalifa Sall est mis en délibéré à vendredi. Depuis 8 jours, ce sont les exceptions, les demandes de nullité qui sont débattues. Le juge souhaite désormais prendre du temps pour étudier la compétence du tribunal et la demande de mise en liberté provisoire du maire de Dakar. Compte rendu d’audience.
Le juge Malick Lamotte s’est appuyé sur le Code de procédure pénal pour verser au fond la quasi-totalité des exceptions soulevées par la défense, notamment l’absence d’avocats lors des auditions.
Mais il doit par contre statuer en urgence sur la compétence de son tribunal et sur la demande de mise en liberté provisoire de Khalifa Sall, une demande qui pourrait aboutir, estime l’un de ses avocats maître Seydou Diagne. « C’est loin d’être une utopie. Tous les jours, dans ce palais de justice, vous avez des plaideurs qui sont en détention, qui offrent en cautionnement des maisons, des immeubles. Soudain, s’agissant de Khalifa Sall, on viendrait dire que non (…) »
Pour les avocats de l’Etat, après de longues journées de débats sur les exceptions, il est temps de rentrer dans le fond de ce procès Khalifa Sall. Pour maître Baboucar Cissé, la compétence du tribunal est évidente. « Je ne pense pas que le tribunal puisse se déclarer incompétent. Il s’agit d’infractions de droit commun, analyse-t-il, qui sont de la compétence du tribunal. Ça veut dire qu’on va aller au fond. »
Soutenu, comme chaque jour, par ses sympathisants, Khalifa Sall va donc savoir ce vendredi à 9h si le tribunal pourra le juger et si c’est le cas, s’il pourra comparaître libre à son procès.
Avec rfi