« Je vais te rendre aussi célèbre que Mbathio Ndiaye » : Le vendeur de voitures, l’employée de l’AIBD et la menace de diffusion d’images obscènes
SENTV : Seulement, rapporte Rewmi Quotidien dans sa livraison de ce vendredi, il ne voulait pas rompre lorsque sa copine a voulu lui tourner le dos.
Pour la contraindre à rester avec lui, il menaçait de divulguer ses images obscènes en ces termes : « Je te rendrai plus célèbre que la danseuse Mbathio Ndiaye ».
Pire, il faisait des descentes inopinées au centre d’appel où elle travaillait.
Une violence psychologique qui a poussé Fatimata S. à démissionner, avant de décrocher un autre emploi à l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD).
Mais, Pape Atou harcelait toujours sa victime. Elle finit par déposer une plainte le 10 janvier dernier.
Après l’intervention des membres de leurs familles respectives, Fatimata retire sa plainte. Une semaine plus tard, l’obsédé récidive.
C’est ainsi que des poursuites judiciaires ont été à nouveau enclenchées pour « collecte illicite de données à caractère personnel, accès frauduleux dans un système informatique, menaces de violence et voie de fait ».
Attrait hier devant le tribunal des flagrants délits de Dakar, Pape Atou F. déclare qu’il n’a jamais accédé au compte whatsApp de la partie civile.
« Le numéro de la carte Sim était à mon nom. Je l’ai avisée avant de la récupérer auprès de l’opérateur », a-t-il allégué.
Divorcé et père de deux enfants, il affirme que son amante racontait leur jardin secret à ses amis.
« C’est ce qui me faisait mal. Ainsi, je lui ai demandé d’aller récupérer ses bagages dans mon appartement. Frustrée, elle m’insulte de mère. Lorsque j’ai répliqué, elle m’a piégé en gardant tous mes audios », lâche-t-il.
Pour la collecte illicite de données à caractère personnel, il renseigne qu’il n’a jamais filmé ou photographié la plaignante à son insu.
« Je ne voulais pas qu’elle me largue, raison pour laquelle je la menaçait de publier les vidéos et les photos de nos ébats sexuels », a-t-il lancé, tout en implorant le pardon du juge et de la partie civile.
Interrogée sur les faits, la partie civile indique qu’elle a reçu un mail, l’informant que le prévenu tentait d’accèder à son compte whatsApp, après avoir retiré sa plainte.
« Quand je l’ai appelé, il est venu chez moi pour me remettre la puce. Il menaçait de publier nos images obscènes qu’on avait prises ensemble. Il venait parfois à mon lieu de travail. C’est à cause de ses scandales que j’ai quitté mon premier boulot », a-t-elle déploré.
Les deux conseils de la partie civile ont demandé la disqualification des faits en tentative d’accès frauduleux dans un système informatique, menaces et injures.
Pour Me Sylva, le prévenu est agressif. Il n’est pas prêt à renoncer à son harcèlement. Il a ainsi réclamé 50 millions FCFA, en guise de dédommagement.
La parquetière a requis six mois ferme et une amende de 500 000 francs pour tentative d’accès dans un système informatique, violence et voie de fait.
À défaut d’une relaxe, la défense a plaidé la disqualification des faits en injures.
Placé sous mandat de dépôt le 22 février 2022, Pape Atou F. sera fixé sur son sort le 8 mars prochain.