SENTV : Le maire de Sindia, Thierno Diagne, a été arrêté par la gendarmerie hier, mardi 15 mars. D’après Les Échos, qui donne l’information ce mercredi, l’édile Benno bokk yakaar “est cité dans énormément de dossiers», et l’affaire qui lui vaut son arrestation «est extrêmement corsée”.
Quant aux informations parues dans “Le Témoin” du jour, il s’agit d’une affaire liée à une arnaque foncière. Celle-ci porte sur 1,7 milliard de francs CFA et a été commis au préjudice de la Fondation Sonatel.
Le Témoin rappelle que ce dossier avait d’ailleurs fait l’objet d’une enquête de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC).
En Janvier dernier, Senego alertait sur les agissements de ce maire qui est au centre de nombreuses malversations foncières. En effet, l’investisseur français, Michel Delat a voulu réaliser un projet qu’il pensait intéressant pour le pays de la Teranga : un parc de loisirs à l’entrée de la réserve de Bandia.
Selon l’entrepreneur français, le maire et ses acolytes l’ont saisi pour lui vendre un terrain de 6 hectares, lui ont donné rendez-vous dans une salle pour finaliser la transaction. Il s’exécutera en débarquant avec une mallette contenant 35 millions Fcfa parce que, selon lui, Thierno Diagne avait refusé toute transaction bancaire, “sans doute pour éviter une certaine traçabilité“. Il n’avait, non plus, pas voulu prendre de chèque. Ce qui avait commencé à susciter des soupçons chez Michel qui se rendra compte, plus tard, de l’arnaque.
Mais depuis qu’il a remis les 35 millions au maire et ses acolytes, plus de nouvelles de ces derniers. Courriers et mails ont été envoyés à M. Thierno Diagne, en vain. Il a aussi tenté, à maintes reprises de le rencontrer, mais rien.
C’est de là que le français décidera de se tourner vers la justice. Mais lorsque l’actuel maire de Sindia a été saisie d’une plainte, il a tenté d’étouffer l’affaire en proposant le remboursement des 35 millions ou bien même de lui donner un autre terrain situé à Popenguine. Michel Delat ne s’en est pas arrêté là. Après avoir déposé une plainte auprès du Procureur de Thiès, il saisira, par la suite l’Office national de lutte contre la fraude et la Corruption (Ofnac).