Avec le « Modèle Engage »: les religieux s’impliquent dans la promotion de la santé maternelle et infanto-juvénile

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En marge du lancement de la première édition de la « Semaine de la Santé de la mère et de l’enfant », le Ministre de la Santé et de l’Action sociale avait procédé au lancement du « Modèle Engage ».

Un programme, modéle multimédia en version française et arabe, lancé avec les « conseils d’experts comprenant des chefs religieux, des acteurs de la santé de la reproduction grâce à l’appui de l’Usaid », a expliqué le Ministre Abdoulaye Diouf Sarr qui estime que ce programme constitue « une contribution majeure des religieux contre la mortalité des mères et des enfants ».

Du coté des religieux, Cheikh Saliou Mbacké, pour qui « Engage » est un « important outil de plaidoyer » pour les religieux qu’ils sont, dans leur travail de prêche et de sensibilisation, a rappelé que ce modèle n’est pas leur première implication dans la promotion de la santé de la mère et de l’enfant.

A l’en croire, « nous travaillons depuis 2014 avec le ministère de la santé à travers le DSRM, devenu DSME, dans le cadre de la planification familiale avec le programme « moytou nef » afin de booster le taux de contraception au Sénégal ».

Un rôle magnifié par le Ministre de la Santé qui ne cesse de rappeler « le rôle important que joue les religieux en ce sens, en incitant les populations à espacer les naissances et en leur expliquant que la planification est permise par la religion « , une attitude encouragée, d’après lui par le fait qu’ils « sont souvent sollicités par les fidèles pour les aider à prendre une décision libre et éclairée sur leurs préoccupations personnelles ».

Et Cheikh Saliou Mbacké, conscient de l’opinion de certains prêcheurs sur la question, a reconnu que leurs premières cibles sont d’abord « les religieux qu’il faut sensibiliser, à travers l’argumentaire islamique (avec des versets coraniques, des hadiths mais aussi des déclarations de nos chefs religieux), sur le fait que le planning familial n’est pas un fait banni par l’Islam ».

« La religion recommande de prendre les dispositions nécessaires pour être en bonne santé et se prémunir de tout danger, alors que certaines attitudes peuvent nuire à la santé et à la sécurité d’une famille, dont les grossesses rapprochées, de nature à nuire à la santé des femmes et des enfants et à mettre leur vie en danger », a expliqué M. Mbacké.

Une autre cible, pas des moindres, c’est aussi les hommes, parce que les femmes avant de faire la planification familiale, ont aussi besoin de l’aval de leurs maris donc si ces derniers ne sont pas assez informés, le problème persiste toujours.

Et pour Cheikh Saliou Mbacké qui se dit satisfait des résultats obtenus depuis leur implication sur ces question, « ce sont les hommes religieux sensibilisés sur la question qui vont vers la communauté afin de les sensibiliser à accepter que leur femmes fassent le planning, toujours avec l’argumentaire islamique ».

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