Législatives 2022 – Hélène Tine : « Je suis sortie en 2017 de l’Assemblée nationale complètement chauve… »
SENTV : Hélène Tine était l’invité de JDD, ce dimanche. L’ancienne parlementaire, interpellée sur les Législatives du 31 juillet 2022, dit que retourner à l’Assemblée nationale n’est pas une fixation pour elle.
Retour à l’Assemblée nationale…
« Je discute avec des leaders et des coalitions en cours de formation. Je ne suis pas encore déterminée réellement par rapport à ces Législatives. Retourner à l’Assemblée nationale n’est pas une fixation pour moi. Parce que si on doit y aller pour vivre encore les mêmes situations, je ne pense pas que le jeu en vaille la peine. Parce que moi, je rêvais d’une rupture à l’Assemblée nationale et les ruptures ne peuvent s’opérer que par une présence significative de l’opposition au niveau de l’Assemblée« , souligne Hélène Tine.
Large coalition de l’opposition…
« Je suis sortie en 2017 de l’Assemblée nationale complètement chauve. Il m’a fallu deux ans pour retrouver mes cheveux. Tellement que j’en ai pris du stress parce que tous les jours, j’étais en train de courir. Parce qu’à l’Assemblée, quand tu comptes le nombre de députés qui acceptent d’aller au fond sur des questions et d’aller sur le terrain, c’est vraiment insignifiant. Maintenant, tu te dis peut-être qu’avec une grande coalition, on va pouvoir inverser la tendance. Donc pour moi, la solution c’est qu’il y ait une large coalition de l’opposition« , poursuit la présidente du Mouvement pour un Sénégal d’éthique et de travail.
Libérer les « otages » politiques…
« Si vous regardez au sein de l’opposition, il y a combien de leaders qui sont plombés, qui sont otages ? Je veux parler de Khalifa Sall, Karim Wade, Abdoul Mbaye, etc. C’est pourquoi je plaide pour une révision des articles du code électoral, c’est-à-dire les articles L29 et L30 qui devraient, si on les révisait, permettre à des leaders de pouvoir se présenter et de participer, pourquoi pas, aux élections valablement. Je pense que cela relève du bon vouloir du président Macky Sall et de sa majorité. Le président Macky Sall n’a pas le droit de quitter le pouvoir sans préserver les avancées démocratiques que nous avons eu dans ce pays« , dira encore Hélène Tine.
Réintègre les leaders…
Raison pour laquelle elle persiste sur le fait que « seule une grande coalition de l’opposition serait un gage d’avoir une présence significative à l’Assemblée nationale. Et ça ferait du bien au parlement d’avoir un rapport de force équilibré. Je plaide pour que Macky Sall réintègre les leaders que je viens de citer dans le jeu. Pour ces législatives, il faudrait que se fasse violence en disant qu’il faudrait qu’on puisse aller vers une coalition solide. Ce qu’on n’a pu avoir en 2017, il faut tout faire pour l’avoir en 2022 et changer le parlement. Ce n’est pas pour aller se bagarrer avec l’exécutif, mais c’est pour apporter des changements qualitatifs à l’Assemblée nationale« .