SENTV : J’ai rendu visite à ma sœur Adji SARR pour lui réitérer mon soutien et mon affection dans cette désormais tempête politico-médiatique.
On ne mesure malheureusement pas les conséquences dramatiques sur elle, sur les femmes mais aussi sur notre société d’aujourd’hui et de demain.
Pour une fois, il n’est pas question de politique. Il est question d’une jeune femme de 20 ans qui accuse un homme politique de plus de 45 ans de viol.
Certes sur le plan légal, l’un est présumé innocent, l’autre présumée victime.
Cependant, sur le plan moral, ce n’est pas à cette jeune femme d’avoir peur, d’avoir honte. Elle doit changer de camp.
Adji Sarr est victime, quoi qu’il advienne.
Depuis le début de cette affaire, il n’y a pas eu COMPLOT. Il y a d’abord eu traite humaine, puis non-assistance à personne en danger et en détresse de la part de bon nombre de personnes qui, parfois, se disent responsables et croyants.
Qu’est-ce que la responsabilité ?
Il est temps que l’on se pose individuellement et collectivement la question.
Le silence complice de ceux qui devraient protéger demeure face à des attaques d’une violence inouïe sur une jeune femme de 20 ans.
Les gars, vous gérez rien du tout, vous vous débinez !
Nous méritons des responsables courageux pour sauvegarder la liberté d’opinion et d’expression que nous avons toujours eue au Sénégal, sans crainte, sans menaces et sans insultes.
Si cette fille avait été la « fille de quelqu’un », nous n’en serions pas là.
Mais Adji n’est la fille de personne, c’est une fille de la rue donc personne ne prend ses responsabilités.
Adji SARR est une victime, que toutes les preuves soient sur la place publique pour situer les responsabilités des uns et des autres.
Oui, elles sont malheureusement multiples!
La vérité, 14 familles en ont besoin pour faire leurs deuils.
Une jeune femme en a besoin pour se reconstruire pour son avenir.
Et tout un pays en a besoin pour sortir de cette division nationale sans précédent.
Ramadan Mubarak à tous !