Papa Sow et Ama Baldé se frotteront ce samedi, au stade Léopol Sédar Senghor. Ficelée par le promoteur Assane Ndiaye, cette affiche qui oppose deux jeunes loups aux dents longues, promet de chaudes empoignades.
Compte tenu des statistiques et des palmarès des deux lutteurs, ce combat Ama Baldé-Papa Sow est tombé au bon moment. Le Fassois est l’un des premiers espoirs à intégrer l’antichambre des ténors. Il totalise vingt et une victoires (21) et cinq (5) défaites. Le lutteur de Fass nourrit l’ambition de battre son adversaire pour intégrer le cercle restreint des Vip de l’arène. Mais c’est sans compter avec la détermination de son adversaire d’en face. Ama Baldé qui dispose d’un palmarès de douze victoires (12) et deux revers (2), ne compte plus tomber dans les travers. Le fils de Falaye Baldé, ancien lutteur, a le vent en poupe. Il a remporté la saison dernière le tournoi de la Tnt, en surclassant Tapha Tine, Zoss et Guy Gui. C’est alors suffisant pour qu’il vise un pallier supérieur.
Papa Sow, un lutteur pétri de talent mais…
Papa Sow est un lutteur pétri de talent et très ambitieux. Le protégé du troisième «tigre» de Fass est très vigilant, et bien sur ses appuis. Mais, il perd souvent le nord dans ses combats, surtout s’il reçoit un coup pendant la bagarre. «Papa Sow est un bon bagarreur qui agit vite. Et c’est normal, parce qu’il est le protégé de Gris Bordeaux. Aussi, il est un bon technicien dans la lutte. Il est bien encadré et suit les consignes de son staff», relève Mor Fadam. L’ancien champion de l’arène s’empresse toutefois d’évoquer les faiblesses du pensionnaire de l’écurie Fass. «Papa Sow est un lutteur qui n’aime pas encaisser de coup. Dès qu’il est atteint, son premier réflexe est de riposter aussitôt. Dès fois, il perd ses combats, parce qu’il ne suit pas l’action. C’était le cas contre Lac 2», a-t-il rappelé.
Ama Baldé, un espoir au seuil des Vip
Le fils de l’ancien lutteur Falaye Baldé vise trois objectifs à travers ce combat : prendre la revanche de tous les lutteurs de Pikine battus par son adversaire, passer en classe supérieure et affronter les lutteurs de grande envergure. Pourra-t-il réussir ce challenger ? En tout cas, Ama Baldé, surnommé «Seleu bou Ndaw» (Ndlr : veau, le petit d’un bœuf), est un champion qui a d’énormes potentialités dans l’arène. Il reste un combattant, un compétiteur qui déroule une bonne stratégie sans tenir compte de son adversaire. Sa force réside dans la bagarre. «Comme Papa Sow, Ama Baldé reste un fin bagarreur. Seulement, contrairement à son adversaire, lui n’a pas peur d’encaisser des coups. Son combat contre Malick Niang 2 en est une parfaite illustration», rappelle Mor Fadam.
Evoquant les faiblesses du fils de Falaye Baldé, il prévient qu’il entretient un excès de confiance. «Il a aussi un problème d’équilibre. C’est ce qui a entraîné sa chute face à Ness». Mais le Pikinois assure avoir bien appris de ses erreurs. «Je me suis préparé pendant presque deux ans. Je suis prêt sur tous les plans. J’attends juste le jour-j pour réciter les leçons apprises. Que ce soit sur le plan moral, physique et même mystique, tout est Ok. Ce combat est capital pour la suite de ma carrière. Les ‘requins’ m’attendent. Donc, il me faut battre Papa Sow», a-t-il indiqué.
Ndéné BITEYE