Augmentation du nombre de députés : « Que peut faire le ministre de l’Intérieur face au volte-face de l’opposition ? »
SENTV : Ousmane Sonko dans une proposition plus figue que raisin dit « nous ne sommes pas contre, mais ne voulons aucune augmentation du budget de l’Assemblée nationale pour la prise en charge des 7 députés ». Tout en sachant ipso facto que le rajout est un impératif, il fait l’impertinente proposition visant à faire de sorte que ces nouveaux 7 futurs députés trouvent tous leurs charges de fonctionnement voitures et salaires dans l’Assemblée nationale. »
On crée délibérément une impossibilité dans une possibilité pour faire fuguer toute idée de solution. Une aberration volontaire rien que pour se donner le plaisir de mettre l’État du Sénégal devant un casse-tête. Comme si l’augmentation du nombre de députés est un bien matériel dont le propriétaire exclusif est la majorité parlementaire.
Personne ne sait et ne peut dire de quel camp cette augmentation allait bénéficier en maintenant tous les pré-requis et acquis de l’Assemblée nationale. Tout préjugé non favorable à l’intérêt supérieur de la Nation sera préjudiciable à la représentativité de l’ensemble de l’hémicycle. Le rajout obéit à la mise à jour d’une cohérence territoriale.
Sur l’augmentation des députés
De l’indépendance à nos jours, l’Assemblée nationale du Sénégal a connu des contenus différents dans ses numérations et ses rénumérations. De 80 députés en 1960, 100 en 1978, 120 en 1983,140 en 1998,120 en 2001, 150 en 2007 et 165 avec la 13 ème législature actant le rajout de 15 députés de la Diaspora. C’est dire que dans la marche de la République, en fonction des réalités, des correctifs s’opèrent. Dans ce registre, conscient des préoccupations du moment avec l’érection d’un nouveau département Keur Massar et de la corrélation qui doit être entre augmentation de la population électorale et quota de députés;
Conscient aussi, que conformément à une loi tradition de la CEDEAO, toute modification d’une loi électorale, qui se trouve dans le périmètre des 6 mois d’avant élection, demande consensus des acteurs pour avoir le quitus de recevabilité et de validité;
Le Ministre de l’intérieur Antoine Félix Diome avait respecté tout le protocole procédural en conviant à sa table toutes les sensibilités des acteurs concernés avec les différents pôles .Le consensus obtenu devait faire passer l’hémicycle de 165 députés à 172 députés sans toucher à aucun acquis .
Mais comment vouloir d’une chose sans ses conséquences logiques ?
Comment vouloir donner un nom de baptême à un enfant, tout en refusant toute idée de l’appeler par ce nom ? Comment vouloir donner un droit tout en refusant au bénéficiaire toute idée d’en user ?
Comment vouloir augmenter sans augmenter tout en préservant les acquis de l’institution parlementaire ? .. à moins que l’on soit magicien !
La majorité parlementaire a bien flairé et feinté le coup en maintenant le statu quo sur l’existant à savoir les 165 députés de l’hémicycle ; et en apportant des amendements nécessaires pour trouver des solutions.
Ainsi la nouvelle clé de répartition fera que les 7 députés seront puisés sur la liste proportionnelle. Désormais 97 sur le territoire national et 15 pour la Diaspora seront élus sur le scrutin majoritaire ; 53 seront élus sur la liste proportionnelle.
En analysant les clés de répartition certains trouvent légitime de se poser des questions sur le quota de la Diaspora.
Pour eux, si les Sénégalais de l’extérieur constituent la 15ême région du Sénégal, il va s’en dire que cette région doit être érigée à la même enseigne que les autres régions du Sénégal. Quelle région du Sénégal a le privilège d’avoir 15 députés sans avoir pour chaque Député la même moyenne exigée sur la population électorale ?
Le nombre de députés octroyé doit être au prorata de la population électorale.
Si les Sénégalais de la Diaspora sont des Sénégalais à part entière, dans le calcul et le quota obtenus, ils sont entièrement à part.
D’aucuns pensaient plus pertinent de puiser dans cette réserve que de toucher la liste proportionnelle. A chacun ses avis ,d’autant plus que la première proposition du gouvernement qui avait obtenu consensus avant le rétractage ou rétropédalage de l’opposition avait le mérite et le privilège de régler le problème sans léser personne.
Même si parfois, le monde politique est pavé de manigances et d’intrigues, pour les questions purement d’intérêt national ,les tractations , Micmacs , traquenards et autres considérations purement politiciennes devraient être supprimées. La Nation prime sur tout.
Mais à vouloir trop couper la route de l’autre on finit par créer une impasse sur sa propre route sans s’en rendre compte.
Aujourd’hui des députés s’érigent pour encore vouloir d’une autre solution à un problème, qu’ils avaient largement la possibilité de régler. Le désir de bloquer l’autre obscurcit parfois la raison. Maintenant qu’ils se rendent compte des conséquences de leur refus, ils veulent se réfugier derrière des critiques et menaces en oubliant qu’ils sont les véritables auteurs ou fauteurs.
Et comble de l’ironie, certains vont jusqu’à vouloir en faire une raison pour manifester.
Qu’ils n’essaient surtout pas de noyer la dimension de leurs responsabilités !
Dans ce pays difficile d’oublier la chanson philosophique de Youssou N’Dour entre l’homme et l’âne où dans tous les cas de figure, entre monture et non monture les qu’en dira-t-on se diront toujours. A en dire et en redire sur toute option prise.
Si une certaine opposition avec toute la présomption de respectabilité requise bien acquise, juge nécessaire de ne pas respecter sa parole, le coup de théâtre ou la farce de mauvais goût ne saurait trouver dindon dans aucun autre camp.En jetant aux orties les décisions serties de consensus, ce volte-face retors loin de créer du tort à la majorité ne ridiculise que ces auteurs.
Sur le coup de théâtre de l’opposition, la majorité parlementaire a bien réussi un Tori historique !
Les amendements opérés ont fini par déstabiliser ceux qui cherchaient à perturber.
Une certaine opposition, non sans coup férir, combat l’autre jusqu’à périr par autodestruction .
Certains payeront les pots que le volte-face de l’opposition a causé. Le système du plus fort reste qui participait en beaucoup à la diversité d’origine politique des représentants du Peuple en reçoit un sacré coup. Des députés comme Maître Elhadji Diouf, Ousmane Sonko et tant d’autres ont été de l’Assemblée nationale grâce à ce système. L’objectif du système était autant que possible de combattre le monocolore synonyme de monopole absolu, pour faire vivre la beauté de l’exubérance de la diversité des couleurs dans l’origine politique des honorables députés.
Malgré les divergences de vision et d’opinions politiques l’horloge biologique de la République demande parfois que les forces vives de la Nation se retrouvent autour d’une table, avec la même couleur Sénégal pour parler de l’intérêt du Sénégal. Cela n’enlèvera à personne sa dimension politique , tout au contraire, cela l’élèvera au rang de véritable patriote.
Le devenir de chaque individu est entre les mains du Puissant créateur , Grand-Maître Absolu de tout l’univers .
Je crois absolument et même hermétiquement qu’à l’écriture de Dieu, nul ne peut apporter de rature. Que tous les acteurs répondent favorablement à l’Appel de SEM le Président de la République Macky Sall, portant sur nos ressources naturelles. En appelant tout le monde, le Président Macky Sall sait que les ressources naturelles constituent un bien commun pour les générations d’aujourd’hui et pour celles du futur.
Sur la question, les refus systématiques et sismiques ne sont en rien bénéfiques pour le Sénégal, notre cher pays.
L’indicatif Sénégal doit être un indicateur pour tous, pour autant que de besoin, toujours répondre en mode disponible.
Que les lignes du Dialogue ne souffrent jamais d’encombrements négatifs ,nocifs à la cohésion sociale nationale.
Que nos sillons de réussite deviennent des boulevards sous la protection d’Allah.
Paix et Émergence en chacun de nous.
Sénégal Sunugal
Soukeyna Fall.