SENTV : Le ministre sénégalais de l’Économie, de la Planification et de la Coopération internationale, Amadou Hott, a appelé, depuis l’Indonésie, ce vendredi 15 juillet, à la fin immédiate de la guerre Russie-Ukraine. Il craint qu’à l’avenir, l’impact soit pire et que cela provoque une crise alimentaire.
Après le déclenchement de la guerre, les produits alimentaires et les engrais ont été exemptés des sanctions. Cependant, ces derniers temps, des sanctions hantent le commerce sur le marché international, a déclaré le ministre sénégalais de l’Économie, de la Planification et de la Coopération internationale, lors du séminaire de haut niveau sur le renforcement de la collaboration mondiale pour lutter contre l’insécurité alimentaire, Nusa Dua, Bali, ce vendredi.
Amadou Hott de poursuivre : « Et nous, en Afrique, nous ne sommes pas responsables du changement climatique. Nous souffrons. Nous ne sommes pas responsables de cette crise. Cette guerre est atroce et nous pensons qu’il est temps d’être très clair et de dire, l’Afrique ou qui que ce soit que vous pouvez trouver de n’importe où, il n’y aura pas de sanctions, sur les aliments et les engrais très clairement aujourd’hui ou demain, il n’y a pas de sanctions pour cela ».
L’Afrique n’est pas responsables de cette crise
M. Hott a affirmé que chaque partie impliquée dans le commerce international doit s’assurer que le commerce dans les secteurs de l’alimentation et des engrais ne sera pas sanctionné.
« Il est très possible pour vous, lorsque vous pensez à fertiliser des aliments pour en supprimer la production, que ce soit en provenance d’Ukraine ou de n’importe où dans le monde, qu’il n’y ait pas de sanctions aujourd’hui, pas de sanctions demain, que vous soyez un trader, une banque, que vous soyez du côté des ‘attaquants’. Ainsi, nous pouvons stabiliser le marché, car certaines personnes peuvent voir à travers ces sanctions et acheter des produits à un prix très réduit », a-t-il expliqué.
Selon le Programme alimentaire mondial, le nombre de personnes confrontées à une insécurité alimentaire aiguë a plus que doublé depuis 2019, avant la pandémie, passant de 135 millions à 276 millions. Donc, il y a urgence à traiter la crise alimentaire.