Lors du Conseil extraordinaire des ministres de l’Environnement, vendredi à Bruxelles, les 28 de l’UE se sont retrouvés pour ratifier l’accord de Paris contre le réchauffement climatique, né de la COP 21. Une procédure « accélérée » pour que l’Union européenne adopte le texte, sans attendre les parlements nationaux de chaque pays membre.
Une question d’image et de calendrier. D’image parce que l’Union européenne s’est déjà fait doubler par la Chine et les Etats-Unis. Les deux plus gros pollueurs de la planète ont déjà ratifié l’accord mondial sur le climat.
De calendrier également, car le temps presse. Dix mois après la Conférence de Paris, seulement 6 des 28 pays de l’Union ont ratifié l’accord au niveau national. Or, l’Union européenne, en tant qu’entité, doit adopter le texte avant le 7 octobre. Sans cela elle ne pourra pas participer aux premières prises de décision de la COP22 à Marrakech, le mois prochain.
Ségolène Royal, la ministre de l’Environnement et présidente de la COP21, s’est félicitée de la tenue de ce Conseil spécial à Bruxelles. Pourtant, certains pays membres font preuve de quelques réticences. La Pologne, par exemple, craint pour son industrie charbonnière et souhaite des garanties sur la manière dont va se répartir l’effort de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Pour être applicable, l’accord de Paris doit être ratifié par 55 pays (représentant 55% des émissions polluantes). Le but ? Contenir le réchauffement de la planète sous le seuil des deux degrés Celsius.
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Par AFP