Avigdor Lieberman a affirmé que le soldat tirant sur un Palestinien près de la bande de Gaza dans une vidéo devenue virale depuis lundi méritait une promotion.
« Le sniper devrait recevoir une médaille et celui qui a filmé être rétrogradé », a déclaré M. Lieberman à des journalistes. L’armée a expliqué de son côté que l’incident s’était déroulé en décembre dernier durant des émeutes le long de la barrière séparant Israël de la bande de Gaza.
L’armée israélienne a confirmé mardi l’authenticité d’une vidéo montrant un soldat tirant sur un Palestinien à la frontière avec la bande de Gaza et d’autres soldats se réjouissant de le voir atteint, indiquant qu’elle remontait à décembre dernier.
Les images, largement diffusées dans les médias israéliens et sur les réseaux sociaux, montrent un Palestinien qui ne semble pas représenter une menace immédiate près la barrière marquant la frontière entre Israël et la bande de Gaza.
Ce dernier est ensuite touché par des tirs en provenance d’une position occupée par des soldats israéliens. Au moment où le Palestinien s’écroule, des cris de joie poussés apparemment par des soldats israéliens sont entendus: « Quelle vidéo, fils de pute, quelle vidéo, bien sûr que j’ai filmé ».
Cette affaire intervient alors que l’armée israélienne a fait l’objet de questionnements et de critiques sur son usage de balles réelles lors de manifestations récentes le long de la frontière avec Gaza où 31 Palestiniens ont été tués.
« Après avoir tenté de disperser les émeutiers (…) une balle a été tirée en direction d’un des Palestiniens soupçonné d’être le leader des émeutiers. Il a été touché à la jambe », affirme l’armée dans un communiqué au sujet de la vidéo datant du 22 décembre selon elle.
Elle précise que la vidéo a été tournée dans la zone de Kissoufim, près de la bande de Gaza.
Selon la version de l’armée israélienne, « malgré les avertissements et les tirs en l’air », les émeutes se sont poursuivies avec notamment « des tentatives de détruire la barrière de sécurité et des jets de pierres vers les soldats ».
L’armée affirme que « le soldat qui a filmé la scène ne faisait pas partie de la même unité ».
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