Pourquoi Macky SALL inflige-t-il un tel traitement au Sénégal ?
Sur les 15 millions de Sénégalais, avec des sommités dans tous les domaines, il jette son dévolu sur des hommes politiques très limités, qui loin de fasciner par leurs idées, agacent par leur inculture manifeste. Il n’est pas question de Moustapha Cissé LO ou Abdou MBOW, mais de ministres de la République que Macky met au-devant de la scène, pour un bourdonnement dans les oreilles inexplicable.
Le ministre du Tourisme a convoqué en catastrophe la presse ce vendredi. Portant la parole du gouvernement et de l’APR, quid de Seydou GUEYE, Mame Mbaye NIANG a tiré à boulets rouges sur l’opposition. Mais le ministre de Macky n’a pas uniquement attaqué ceux qui ne sont pas d’accord avec le parrainage, il a aussi massacré le français. Un niveau de langue indigne d’un ministre de la République de SENGHOR.
Les cinq phrases parmi les calamiteuses de son discours :
L’opposition cherche à créer des scandales artificiels dans le but de tromper une opinion qui ne les écoute plus.
Ils veulent essayer de nous parler de dette, de pétrole.
C’est ce décret que le président de la République a signé. Ne pas le signer était susceptible de jugement
Au regard des profils qui s’opposent au président de la République, le peuple sénégalais les a sanctionnés à chaque fois qu’ils se sont présentés devant lui.
Dialoguer avec des gens, qui même si vous leur amenez la lune, ils diront c’est pas parfaite
Un discours non improvisé prononcé par le ministre en moins de quinze minutes. Pourtant, Mame Mbaye NIANG n’est pas le seul ministre du gouvernement à avoir de sérieux problèmes avec la langue de Molière. Son collègue de l’Industrie et de la Petite et moyenne industrie est pire. Si Mame Mbaye NIANG, malgré ses lacunes, se force à parler français, Moustapha Diop, lui, préfère donner sa langue au chat. Les journalistes qui couvrent ses manifestations en savent quelque chose. Dès qu’il s’agit de parler français, le ministre met en avant un de ses collaborateurs. Ce n’est pas par hasard si les députés ont adopté, sans débat, le budget 2018 de son département ministériel. C’était pour ne pas exposer les carences du ministre devant Ousmane SONKO et autres.
L’autre ministre à qui des cours particuliers ne feraient pas défaut, c’est Pape Gorgui NDONG. Samedi 7 avril dernier, lors du meeting de rentrée politique de l’ancien Directeur général du Crédit municipal de la ville de Pikine, il a balancé plusieurs missiles au siège de l’académie française.
« Le banlieue peut être et doit être autre chose qu’un dortoir…, les primaires de la deuxième mandat présidentiel…, l’avenir qui est en train d’être construite… Les populations ont renoué avec leurs habitations, après le plan de requalification des localités inondées », a dit le ministre, repris par le journal les Echos.
S’il ne s’agissait que de fautes de grammaire ou d’orthographe. Mais que dire de Pape Gorgui NDONG qui déclare haut et fort, devant tous les Sénégalais, que c’est l’agriculture qui tire la croissance du Sénégal ? Ou alors de Ndongo NDIAYE, ce ministre-conseiller de Macky SALL qui pense que l’enseignement supérieur c’est le COUD.
Mais que peut-on reprocher à ces ministres, si le chef de l’Etat lui-même écrit : « … L’Afrique et la race noire mérite le respect et la considération de tous ».
WALFNet