Campus De Thiès : Le Nouveau Directeur Déjà Accusé De Favoritisme

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Correspondance : Le directeur du Centre régional des œuvres universitaires sociales de Thiès (Crous-T) nouvellement installé n’a pas connu de période de grâce.

Les étudiants de l’Université de Thiès ne lui en ont pas laissé le temps. Pour cause, ils lui reprochent non seulement de politiser l’organe qu’il dirige mais aussi de faire du favoritisme dans le recrutement du personnel, licenciant les travailleurs qu’il avait trouvés sur place pour embaucher ses amis et militants. S’y ajoute, selon eux, le refus d’ouvrir les portes du restaurant. Tous reproches qui ont été à la base de ses bisbilles avec le président de l’amicale des étudiants de l’Ufr/Ses mais aussi des casses au niveau de son bureau et de l’agence comptable où 2 millions de francs Cfa, un nombre important de tickets et des denrées alimentaires pour une valeur de 10 millions de francs Cfa auraient été dérobés, selon Moustapha Guèye.

Des actes de vandalisme qu’il dit n’être que le fait du président de l’amicale et d’un groupe de dix étudiants acquis à sa cause et qui n’étaient pas contents du refus qu’il avait opposé à la demande de subvention qu’ils lui avaient fait parvenir à l’occasion de son installation. «A la veille de mon installation, un étudiant est venu me voir pour me donner une demande de subvention pour l’organisation de la cérémonie. Ce qui n’est pas normal. Alors, j’ai transmis le courrier au recteur qui a estimé que, compte tenu des difficultés auxquelles le rectorat est confronté, il n’était pas question de faire un décaissement pour les étudiants», dit-il. Et Moustapha Guèye de poursuivre pour dire que c’est cette réponse négative qui ne leur a pas plu et qui explique leur comportement. Car, toujours selon lui, leur réaction a simplement été de lui envoyer des messages de menaces et d’insultes avant de faire dans les casses au niveau du restaurant universitaire qui se trouve au campus de l’hôtel du rail et de l’agence comptable qu’ils ont dévalisés. Pour dire, selon lui, qu’il ne s’agit, dans cette affaire, ni plus ni moins que d’un groupe de maîtres chanteurs qui sèment la terreur et qui réclament de l’argent au directeur du Crous-T et au recteur. «Ces étudiants n’ont aucune plateforme revendicative. Ce qui se passe n’est rien d’autre qu’une opération de chantage et cela ne peut pas prospérer», dit-il.

S’agissant du problème de la restauration soulevé par les étudiants, le directeur du Crous-T se veut formel. Le restaurant de l’hôtel du rail n’ouvrira ses portes que quand les étudiants accepteront de payer avec leurs tickets. Ce, même si, reconnaît-il, ce ne sont pas tous les étudiants qui dorment à l’hôtel qui refusent de se conformer. «Ceux qui refusent ne constituent qu’une minorité dirigée par le président de l’amicale», accuse-t-il.
Quid de la politisation du Crous et du favoritisme dans le recrutement ? Moustapha Guèye balaiera d’un revers de la main pour dire ne pas croire au particularisme régional. «Le Crous n’appartient pas seulement à Thiès mais à tout le Sénégal», se défend-il. Et de préciser, pour démonter les accusations, que sur les 200 employés de la structure 150 sont des Thiessois.

Sidy DIENG

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