Le Médiateur de la République s’est prononcé sur la crise persistante qui prévaut dans le secteur de l’éducation. Dans un communiqué, Me Alioune Badara Cissé sollicite de la part des parties prenantes, une attention particulière à la prééminence des intérêts supérieurs du Sénégal.
Considérant les blocages réels liés à la reprise puis à la poursuite d’un dialogue fécond entre l’Exécutif et les organisations syndicales d’enseignants, le Médiateur appelle solennellement les autorités de l’Etat du Sénégal et les organisations syndicales d’enseignants, tous corps confondus, à renouer le dialogue autour des propositions nouvelles, dont il se fait l’écho, et s’offre même en facilitateur d’un tel dialogue de sortie de crise, si les parties prenantes en conviennent. Suivant Alioune Badara Cissé, un retour nouveau autour de la table de négociations pourrait se faire, par des offres susceptibles d’être acceptées par les parties, et qui consisteraient en «un cantonnement de la prime de logement pour les enseignants de l’Élémentaire à 85 000 FCfa, avec une hausse à intervenir sur les prochaines années et ne sachant dépasser 100 000 FCfa, une généralisation de l’indemnité de logement à 100 000 FCfa pour les enseignants du Moyen et du Secondaire, avec revue à la hausse à intervenir sur les prochaines années, selon un échéancier convenu d’accord parties, pour atteindre 125 000 FCfa pour les titulaires d’un Bac+2, 150 000 FCfa pour les titulaires d’un Bac+4 et 200 000 FCfa pour les Bac+6.»
Le Médiateur signale que la rupture constatée du dialogue entre l’Etat, dont les enseignants sont membres à part entière, et les corporations en charge de défendre leurs intérêts matériels et moraux, va inévitablement vers une autre année blanche, si terme n’y est mis. Ce qui, selon ABC, serait un fulgurant retour en arrière, après les acquis enregistrés au cours de l’année 2016-2017, en plus d’un traumatisme incommensurable sur les élèves et les parents.