Le Sénégal traîne un déficit criard de pneumologues. Sur l’ensemble du territoire national, il a été noté que notre pays ne compte que 15 spécialistes.Un constat établi, hier, en marge d’une conférence de presse en prélude à la Journée mondiale de l’asthme, qui sera célébrée, aujourd’hui.
En dépit de ce qu’il y a comme maladies respiratoires, à savoir, l’asthme, la pneumologie, etc. notre pays traîne un manque criard de pneumologues pour la prise en charge des patients qui souffrent de ces pathologies. Une situation que beaucoup de spécialistes ont regretté, hier, en marge d’une conférence de presse préparatoire à la Journée mondiale de l’asthme, célébrée, aujourd’hui. «Il y a un déficit de pneumologues au Sénégal reconnait Pr Nafissatou Oumar Touré, pneumologue au service de Pneumologie de l’hôpital de Fann. Ce qui fait que nous encourageons les étudiants à embrasser ce domaine. La bourse des étudiants qui se spécialisent d’ailleurs dans ce sens a été revue à la hausse. Auparavant, c’était 150 mille F Cfa. Maintenant, elle est passée à 300 mille F Cfa»,
Selon la spécialiste, son service ne détient pas des données sur le taux de prévalence de l’asthme sur le plan national. Ce qu’il a, ce sont plutôt des études parcellaires. Au service de pneumologie de l’hôpital de Fann, par exemple sur 100 patients environ une dizaine vient en consultation pour des crises d’asthme.
D’après elle, en se basant sur les chiffres du ministère de la Santé, il y a plus de 200 mille patients qui se consultent dans les structures de santé périphériques pour des pathologies liées à l’asthme. Cela prouve à suffisance, dit-elle, l’ampleur de la maladie qui, à l’en croire est sous-estimée. D’où la nécessité d’avoir des statistiques par rapport à cette maladie.
«Le choix du thème : +L’Asthme : une maladie à prendre au sérieux+, s’explique par le fait que l’asthme est une maladie chronique qui peut être grave et mortelle. Donc la prise en charge doit être globale et demande une implication de tous les acteurs. Quand je dis les acteurs, ce ne sont pas seulement les acteurs de la santé. Mais ce sont les malades, leurs familles, leurs voisins et les personnes qui sont dans le milieu professionnel. Tout le monde doit être impliqué dans la prise en charge de cette maladie», invite Pr Touré.
Samba BARRY