SENTV : Sur le chemin du retour du tribunal, après le renvoi de son procès contre Mame Mbaye Niang, Ousmane Sonko a été sorti de force de son véhicule par la police et déposé chez lui à la Cté Keur Gorgui. Pour accéder à l’habitacle où le président de Pastef se trouvait avec un de ses avocats, Me Ciré Clédor Ly, les forces de l’ordre ont cassé une vitre de la voiture.
Ousmane Sonko s’était insurgé contre cette opération peu commune, promettant une plainte contre toute la chaîne de commandement de la police et de la gendarmerie qu’il tenait pour responsable de cette exfiltration musclée.
Le maire de Ziguinchor se ravisera en avançant plus tard qu’il a été sorti de sa voiture et mis dans un véhicule anti-émeutes de la police par mesure de sécurité. Il précisera que les agents de la BIP, qui se sont chargés de l’opération, voulaient éviter qu’il «prenne une balle venant des nervis armés qui opéraient aux côtés des forces de sécurité».
Cette version est écartée par une révélation du Quotidien. Le journal rapporte que la décision d’exfiltrer Sonko venait du ministre de l’Intérieur, Antoine Diome. Et que ce dernier l’a justifiée par son souci de contrer la volonté du leader de Pastef d’obstruer la circulation et ainsi permettre «aux citoyens de vaquer à leurs occupations».
À sa sortie du tribunal, Ousmane Sonko avait pris la Corniche. Sa voiture roulait à pas de caméléon. À hauteur du village artisanal, les forces de sécurité lui demandent d’emprunter le tunnel de Soumbédioune. Il refuse. Les policiers immobilise sa voiture, casse une vitre et l’embarque dans l’un de leurs véhicules anti-émeutes.