SENTV : La principale coalition de l’opposition sénégalaise appelle à deux jours de manifestations à risques mardi et mercredi, à Dakar et dans les régions, avant le procès jeudi d’un de ses principaux dirigeants, Ousmane Sonko.
La coalition Yewwi Askan wi a prévenu qu’elle passerait outre à leur éventuelle interdiction, alors que Ousmane Sonko doit faire face à la justice jeudi à Dakar dans une affaire où il est poursuivi par le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang, un responsable du parti présidentiel, pour « diffamation, injures et faux ».
La coalition a annoncé lundi sur les réseaux sociaux un « giga meeting » mardi après-midi à Dakar suivi de « marches nationales » mercredi dans « les 46 départements du pays ».
« Nous allons manifester avec ou sans autorisation. Nous n’appelons ni à un coup d’Etat ni à une guerre civile mais à l’exercice d’un droit constitutionnel », a affirmé vendredi Ousmane Sonko, lors d’une conférence de presse.
Ces manifestations visent à dénoncer les « arrestations arbitraires » de journalistes et d’acteurs politiques et « l’instrumentalisation de la justice contre les opposants », a-t-il dit.
Le préfet de Dakar, contacté lundi par l’AFP, a affirmé que la demande de manifestation de mardi dans la capitale était « en cours d’instruction ».
Des violences avec heurts entre manifestants et forces de l’ordre, scènes de saccage et de pillage s’étaient produits le 10 février dans la ville de Mbacké après l’interdiction d’un rassemblement autour de l’opposant Sonko.
L’opposition accuse le pouvoir d’interdire systématiquement ses manifestations. Le gouvernement réfute toute violation des droits des opposants et invoque une juste application de la loi dans un pays qui est volontiers présenté comme un Etat de droit.