Le fichier actuel qui devrait servir de base pour les présidentielles de 2019, comporte d’énormes failles. Les experts de l’union européenne ont évoqué le cas des bureaux de vote et des cartes d’électeurs entre autres.
« Il a été constaté que globalement la chaine qui amène un pétitionnaire depuis l’enrôlement est cohérente. Les moyens de contrôle mis en place par la Daf assurent cette cohérence qui permet de rectifier la grande majorité des erreurs humaines introduites lors des opérations comme en atteste le faible taux d’anomalies constatées. Le fichier, bien que perfectible, est cohérent, de bonne qualité, et constitue une base solide pour l’organisation de prochaines élections »‘, lit-on dans le rapport de l’Ue.
Seulement entretemps, le fichier a été relooké au terme de la dernière révision. Ce qui fait qu’aujourd’hui, ce fichier audité par l’Ue est différent du présent fichier, souligne Dakartimes repris par Dakarmatin.
La présentation dans certains cas obligatoire d’un certificat de résidence a suscité des manœuvres frauduleuses dans plusieurs circonscriptions, qu’ont constatées les contrôleurs des démembrements de la Cena (Ceda). Des certificats de résidences de complaisance ont été délivrés par des maires afin d’opérer des transferts d’électeurs fictifs dans leur circonscription. Afin de décourager ces tentatives de fraudes, qui sont souvent allées de pair avec la production de faux extraits de naissance et pourraient influencer les résultats des élections prévues en 2019.
Par ailleurs, les experts déplorent le manque de rigueur dans la formation du personnel dans le cadre de la confection des cartes d’identité biométriques. Pour eux, il est nécessaire de calibrer les logiciels de manière très rigoureuse pour empêcher les erreurs de saisie, le mauvais formatage des données, les fautes de frappe…
La clarté des procédures, la formation rigoureuse, ainsi que la méthodologie d’accompagnement du citoyen au niveau des communes pour éviter par exemple, les inversions d’identité.
En ce qui concerne la Daf, ils estiment qu’il n’y a pas de double saisie au niveau des données d’état civil pour assurer un niveau de qualité supplémentaire sur certains champs indispensables. La cohérence du champ de saisie du numéro de formulaire n’était pas maitrisée lors des opérations précédentes et permettait des saisies de numéros erronés. Les numéros de formulaire n’étaient pas uniques